Je ne voudrais pas aller me coucher sans citer l’extraordinaire article des « décodeurs du monde », qui au terme d’une minutieuse enquête a fait le compte : « En Syrie, la Russie frappe plus l’opposition que l’Etat islamique »
Et les auteurs de l’article précisent leur méthodologie : « Pour cartographier les frappes russes en Syrie, nous avons cherché à avoir au moins deux sources pour établir le lieu et la date d’un bombardement [...] Ainsi, là où le ministère russe de la défense annonce 80 frappes depuis le 30 septembre, nous avons confirmé la moitié de ces bombardements. »
Pour le dire tout à fait clairement, pour faire leur compte, les « décodeurs » du monde ont pris uniquement les bombardements rapportés à la fois par les Russes et l’OSDH - une association située à Londres qui est en vérité la seule source « d’information » que les journaux occidentaux veulent bien considérer concernant la Syrie.
Autrement dit, pour en arriver à écrire que les Russes bombardaient moins l’EI, ils ont écarté la moitié des bombardements qui ne leur plaisait pas, c’est à dire qui visaient effectivement l’EI.
Un cas d’école de malhonnêteté journalistique ou le monde n’as en fait réussi à démontrer que leur propre parti pris. Je suis abasourdi que il y ait une direction éditoriale qui laisse publier un truc aussi facilement démontable.