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Commentaire de hommelibre

sur L'antiracisme moderne : une faute


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hommelibre hommelibre 7 octobre 2015 14:12

La République ne gomme pas les différences d’origine et d’appartenance. La réalité européenne montre le contraire. Les drapeaux étrangers déployés lors de l’élection de François Hollande disent le contraire.


Les faits montrent que les appartenances culturelles, religieuses et/ou nationales restent tenaces. Il n’y a aucune idéologie à dire cela, aucune posture politique ou partisane : il suffit d’observer le réel. En France, à la troisième génération, des jeunes issus de l’immigration maghrébine revendiquent encore l’identité familiale originelle. Amel Bent ne disait-elle pas qu’elle aimait mieux soulever le drapeau algérien que le drapeau français ? Cela en dit long sur l’ambiance familiale.

 

Les communautés se regroupent naturellement. Les Chinatowns, les pubs pour anciens irlandais, les cercles linguistiques, n’ont jamais cessé d’exister depuis leur création. Je ne sais si c’est bien ou mal : c’est ainsi que les choses se passent, partout, depuis toujours.

 

Regardant Arte tardivement hier je découvre quelques paroles singulières d’hommes et de femmes politiques. Le documentaire s’intitule Histoires d’immigration. On y voit la ministre des affaires sociales de Basse-Saxe Aygül Ozkan prêter serment en terminant par Que Dieu me vienne en aide. Etrange formule dans un pays laïc.


Plus encore, monsieur Erdogan harangue 16’000 germano-turcs, présents en Allemagne depuis quatre générations mais ne se sentant toujours pas chez eux. Recep Erdogan parle en tribun, en chef de parti, pour affirmer que personne ne doit s’assimiler et que l’assimilation est un crime contre l’humanité.

 

Interrogé suite à ce discours un jeune allemand d’origine turc, accompagné d’une charmante jeune femme portant foulard, dit qu’il a enfin le sentiment d’avoir trouvé une patrie et de savoir d’où il vient. Cela démontre qu’il n’y a ici qu’une intégration économique. L’identité et le sentiment d’appartenance vont toujours vers la Turquie. A la quatrième génération !

 

C’est ainsi et croire qu’il devrait en être autrement est une illusion ou un aveuglement. La laïcité et la démocratie ne sont pas des facteurs d’identité. Ils ne peuvent remplacer le sentiment d’appartenance collective avec nos ancêtres, nos paysages, notre langue, nos musiques, nos rites. S’intégrer se fait en gardant un pied dans notre passé. S’assimiler prend plus que quatre générations. Le changement d’appartenance est possible mais il est très lent et très progressif.




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