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Accueil du site > Tribune Libre > L’antiracisme moderne : une faute

L’antiracisme moderne : une faute

Imaginons : nous sommes un groupe de copains qui jouent au foot dans un parc. Nous avons posé nos marques de but. Un autre groupe vient alors sur l’espace que nous occupons. Que se passe-t-il ? Cela grince. C’est comme ça, à l’échelle d’un pays comme d’un groupe de copains. Est-ce du racisme ?

race,racisme,antiracisme,différence,liberté,Mais qu’est-ce que le racisme ?

Je lisais l'affirmation suivante sur un blog :: « L’axiome selon lequel les espaces du racisme s’élargissent à mesure que l’identité nationale se contracte est confirmé dans un nombre grandissant de pays. » Il faudrait s’entendre sur le terme de racisme. Je prends la définition de Wikipedia, assez claire :

« Le racisme est une idéologie qui, partant du postulat de l'existence de races humaines considère que certaines races sont intrinsèquement supérieures à d’autres. »

On peut se demander si c’est le mot race en lui-même qui dérange, ou plutôt l’idée que certains groupes seraient supérieurs – avec ce qui en découle : volonté de domination, exploitation, aliénation de l’identité, suppression des droits naturels fondamentaux. C’est d’évidence la deuxième proposition qui dérange.

Race, ethnie, type, ne sont que des catégories parfois utiles, qui n’impliquent pas automatiquement de supériorité et de subordination, pas plus que les sexes et les genres entre eux.

De même la notion d’identité nationale n’implique pas une volonté de domination sur l’autre, ou une tentative d’aliénation de son identité ou de suppression de ses droits naturels fondamentaux. Il y a là un amalgame abusif. On peut revendiquer sa différence et son appartenance sans aliéner celle de l’autre.

 

Différence et identité

On a en Suisse les romands et les alémaniques, concurrents et concitoyens, comme en France on a des régions très différentes et concurrentes. Il n’y a pas de racisme pour autant. Il y a différence, oui. Terme mal vu semble-t-il, alors même que toute l’évolution libérale dans la société est fondée en particulier sur la reconnaissance de la différence. Sans différence, pas d’identité. Sans identité, pas d’individu responsable de ses propres actes, pas de pays administrable.

La différence commence par la frontière du corps : la peau. Toucher physiquement sans le consentement est possiblement une agression, de nos temps. Nous devons donc admettre que l’altérité suppose le respect de la limite et qu’il doit s’en suivre un apprivoisement. 

Aimer l’autre sans discernement, sans d’abord respecter une distance que l’on réduira progressivement, n’est pas souhaitable. C’est ne pas reconnaître à l’autre son altérité. L’amour inconditionnel se passerait du nécessaire apprivoisement mutuel ? C’est un colonialisme émotionnel. Il faut changer cette croyance de l’accueil automatique, sans aucune discrimination (au sens originel du mot). L’égalité n’est pas au-dessus du respect.

 

race,racisme,antiracisme,différence,liberté,Antiracisme stigmatisant

Les stratégies antiracistes actuelles génèrent du racisme par la stigmatisation de toute parole non conforme, et par le forçage à aimer et accueillir. Elles n’enseignent pas le respect. Elles poussent à l’interdit et à la peur d’être non conforme. Elles moralisent le débat, l’enferment et l’annulent, alors que l’apprivoisement le rend nécessaire. Elle rendent suspecte toute déclaration de différence. Il y a même là un paradoxe : une organisation comme la Licra défend à la fois le droit à la différence (plaidoyer pour la diversité culturelle) en refusant l'assimilationisme, mais refuse aussi le droit à la différence.

L’antiracisme tel qu’il est pratiqué aujourd’hui est une parole de gendarme. On ne pourrait que se soumettre. Pourtant les idées antiracistes, auxquelles j’adhère, sont largement acceptées par la majorité des populations européennes. C’est donc autre chose qui se joue. Ceux des antiracistes qui ne veulent pas se laisser enfermer dans cette posture de gendarme se retrouvent soudain traités de racistes par quelques ayatollahs de circonstance. Il y a à la fois le besoin narcissique de certains d’être dans le Bien, et une bataille idéologique entre un camp qui veut être la mesure morale du monde et un autre camp qui récuse ce monopole de la morale.

Nous sommes fondés sur la différence : notre culture de liberté, notre droit basé sur le consentement, l’antiracisme originel, la décolonisation même. Nous reconnaissons et affirmons le fait que l’autre n’est pas soi. Nous agissons ensemble par consentement et contrat mutuel reconnu et exprimé. Aujourd’hui l’antiracisme s’est inversé, par je ne sais quelle opération mystérieuse. Aujourd’hui c’est en son nom qu’on stigmatise, qu’on exclut, qu’on lynche médiatiquement. De ce point de vue l’antiracisme moderne est une faute morale et une manipulation de l’opinion. Ce qui s’impose malheureusement aujourd’hui est le sophisme de l’opposition, qui consiste à dire que l’opposé d’une affirmation (je m'oppose à ce que vous dites) aboutit obligatoirement à son contraire. Cette mise en clivage n’est qu’une tentative totalitaire que nous devons dénoncer sans relâche si nous croyons encore en la liberté.

 

race,racisme,antiracisme,différence,liberté,Le respect

La différence a ceci de précieux que les relations sont l’objet d’un contrat. Elles sont donc basées sur le respect mutuel. Il faut donner des signes clairs de ce qu’est le respect. Et de ce qu’il n’est pas.

Par exemple des réfugiés musulmans déclarent vouloir imposer la charia dans un centre pour réfugiés allemands. Ils agressent verbalement ou physiquement des réfugiés chrétiens, sans que les autorités ne reconduisent à la frontière ceux qui propagent cette charia et cette violence. On est en droit de garder une distance par rapport à eux, et par rapport au ventre mou de l’antiracisme officiel. 

Bien sûr tous ne sont pas pareils. Il ne doit pas y avoir plus d’intégristes parmi les réfugiés qu’ailleurs. On ne sait d’ailleurs pas précisément comment cela s’est produit, on n’y était pas. On peut aussi tenir compte de la déstabilisation de l’exil, de la surpopulation des centres, pour comprendre des replis identitaires que l’on pourrait aussi qualifier de racistes. Et de la difficulté à organiser des cultes de deux religions dans le même espace. Il ne s’agit donc pas de généraliser. Mais ce n’est pas à nous de comprendre : c’est à eux de s’en expliquer. Notre rôle est d’envoyer des signaux très clairs pour éviter toute reproduction ailleurs.

 

race,racisme,antiracisme,différence,liberté,Réciprocité

Autre exemple : un lycée de Bavière recommande aux élèves filles de ne plus porter de jupes courtes et délocalise des cours à cause de la présence proche d’un centre de réfugiés syriens, « pour ne pas causer de malentendu » dit son directeur en rappelant les différences culturelles avec les réfugiés d'origine musulmane. Quel malentendu ? Est-ce du racisme de sa part de considérer les musulmans syriens comme des agresseurs sexuels potentiels, ou seulement la démonstration que la différence n’est pas sans risque et que cela demande apprivoisement ? Je ne dis pas que ce directeur a tout faux. Je suis d’accord de m’habiller normalement si je reçois quelqu’un chez moi. Mais ici, passé un premier temps, les jeunes collégiennes ne sentiront-elles pas ces limitations comme une oppression culturelle due aux réfugiés ? Et combien de temps l’accepteront-elles ?

On peut, on doit aussi poser à l’autre ces questions fondamentales, qui à la fois reconnaissent notre réalité et respectent la sienne :

« Qui es-tu et que me veux-tu ? »

Pendant longtemps je donnais par principe ma foi à l’humain. Puis j’ai appris à ne pas croire en l’autre sans preuve ni vérification de sa bonne foi, enfin autant que possible.

Le respect est pour moi au-dessus de l’égalité. Il est fondateur du véritable antiracisme. Et le respect est réciproque ou n’est pas. Il ne saurait y avoir de capitulation sur ce point.

Comment sortir de cette pauvreté intellectuelle moderne ? De tant de confusion ? «  Liberté, liberté  » invoquerait le poète haïtien Saint-John Kauss ! Et Démosthène ajouterait : « Libre est la race des poètes ».


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26 réactions à cet article    


  • hommelibre hommelibre 7 octobre 2015 14:12

    La République ne gomme pas les différences d’origine et d’appartenance. La réalité européenne montre le contraire. Les drapeaux étrangers déployés lors de l’élection de François Hollande disent le contraire.


    Les faits montrent que les appartenances culturelles, religieuses et/ou nationales restent tenaces. Il n’y a aucune idéologie à dire cela, aucune posture politique ou partisane : il suffit d’observer le réel. En France, à la troisième génération, des jeunes issus de l’immigration maghrébine revendiquent encore l’identité familiale originelle. Amel Bent ne disait-elle pas qu’elle aimait mieux soulever le drapeau algérien que le drapeau français ? Cela en dit long sur l’ambiance familiale.

     

    Les communautés se regroupent naturellement. Les Chinatowns, les pubs pour anciens irlandais, les cercles linguistiques, n’ont jamais cessé d’exister depuis leur création. Je ne sais si c’est bien ou mal : c’est ainsi que les choses se passent, partout, depuis toujours.

     

    Regardant Arte tardivement hier je découvre quelques paroles singulières d’hommes et de femmes politiques. Le documentaire s’intitule Histoires d’immigration. On y voit la ministre des affaires sociales de Basse-Saxe Aygül Ozkan prêter serment en terminant par Que Dieu me vienne en aide. Etrange formule dans un pays laïc.


    Plus encore, monsieur Erdogan harangue 16’000 germano-turcs, présents en Allemagne depuis quatre générations mais ne se sentant toujours pas chez eux. Recep Erdogan parle en tribun, en chef de parti, pour affirmer que personne ne doit s’assimiler et que l’assimilation est un crime contre l’humanité.

     

    Interrogé suite à ce discours un jeune allemand d’origine turc, accompagné d’une charmante jeune femme portant foulard, dit qu’il a enfin le sentiment d’avoir trouvé une patrie et de savoir d’où il vient. Cela démontre qu’il n’y a ici qu’une intégration économique. L’identité et le sentiment d’appartenance vont toujours vers la Turquie. A la quatrième génération !

     

    C’est ainsi et croire qu’il devrait en être autrement est une illusion ou un aveuglement. La laïcité et la démocratie ne sont pas des facteurs d’identité. Ils ne peuvent remplacer le sentiment d’appartenance collective avec nos ancêtres, nos paysages, notre langue, nos musiques, nos rites. S’intégrer se fait en gardant un pied dans notre passé. S’assimiler prend plus que quatre générations. Le changement d’appartenance est possible mais il est très lent et très progressif.




    • hommelibre hommelibre 7 octobre 2015 14:13

      Certains défendent les particularismes des afro-américains, des hispaniques, des bretons, et sablent le champagne en l’honneur des terroirs régionaux. Ils acceptent que les occitans écrivent leurs panneaux routiers en langue d’origine, défendent le multiculturalisme pour les autres, se délectent en écoutant de la musique des îles Fidji. Libre à eux.

       

      Mais combien n’est-il pas légitime que les habitants de nos pays expriment aussi leur appartenance, leur Histoire, leurs origines anciennes, leurs traditions, leurs rites, et même leur langue avant qu’elle ne soit massacrée par des nouveaux venus incultes et non assimilés. La défense de la culture et de l’identité est un vrai thème. Il n’a rien de réactionnaire, il est moderne, il redevient d’avant-garde parce qu’il n’a pas été épuisé par l’Histoire.

       

      Traiter de raciste l’européen à peau claire qui invoque son appartenance, ou d’hitlérienne la blonde qui brigue la présidence de France, et en même temps louer le turcophile qui se sent enfin exister quand un politicien islamiste lui rappelle son origine, c’est le biais de l’antiracisme moderne. C’est une fausse route, c’est de la manipulation. Sous prétexte de générosité et de justice on nous humilie. 

       

      Mais qu’y faire ? Si les cons veulent insulter les européens d’origine, qui les en empêchera ?



      • hommelibre hommelibre 7 octobre 2015 14:18

        Le modèle des Chinatowns est intéressant. Les Chinois ont établi des quartiers pour eux, ont gardé leur langue, leur religion, mais se sont aussi intégrés et n’ont pas voulu changer le pays où ils étaient accueillis. 


        • César Castique César Castique 7 octobre 2015 15:12

          "On peut revendiquer sa différence et son appartenance sans aliéner celle de l’autre."


          C’est d’autant plus évident qu’on ne peut reconnaître celles de l’autre qu’en revendiquant les siennes.

           

          Nier son appartenance sa différence et son appartenance, c’est nier toutes les différences et toutes les appartenances.

           

          Quand le Ténia a lancé l’affirmation idiote que tout le monde connaît, « C’est l’antisémite qui fait le juif », ce ne sont pas les antisémites qui se sont récriés, ce sont les Juifs, au premier rang desquels Raymond Aron, qui se sont indignés.


          • Crab2 7 octobre 2015 15:30

            Ce n’est pas le titre d’un film d’épouvante pour, dans notre pays, faire vibrer des populations en manque « d’émotions », des populations qui au nom de ...

            http://laicite-moderne.blogspot.fr/2015/10/excision-2015-suites.html

            .

            http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2015/10/07/excision-2015-suites-5696340.html


            • non667 7 octobre 2015 16:53

              pour faire court et en résumé :
              l’antiracisme est une stratégie qui vise à ligoter les nationalismes et a tuer l’indépendance des nations au profit du N.O.M. mondialiste judéo-américain et a permettre aux juifs infiltrés dans tous les pouvoirs et lafinance de diriger l’occident incognito et protégés 


              • Pyrathome Pyrathome 7 octobre 2015 19:19

                Oh la la, le racisme c’est pas beau, mais l’antiracisme c’est encore plus vilain....
                Punaise, merde alors, laissez-nous haïr nos « races » préférées.... smiley


                • Gnagnagna 8 octobre 2015 00:03

                  Il n’y a jamais au départ de problème avec la seule couleur de la peau.
                  Les problèmes viennent toujours des mentalités, et des comportements qui en résultent.
                  Évidemment, quand une communauté - ou la majorité de ses membre - se comporte irrespectueusement envers une autre (manières, coutumes, religion, lois, ...), le signe de reconnaissance le plus aisé est celui qui est le plus visible.
                  Il est alors facile pour les malhonnêtes ou les sots, leurs complices, de prétendre que le rejet est basé sur la seule différence physique. Ce que ne manquent jamais de faire nos dirigeants pour tenter de nous imposer un mode de vie différent.
                  Les Français ne sont pas racistes mais sont intolérants aux mauvais comportements de certaines communautés tentant de s’imposer en France.
                  Dans un discours, si on entend fustiger à l’aide du mot « racisme », tout comme du mot « xénophobie », méfiance... la malhonnêteté s’exprime.


                  • rakosky rakosky 8 octobre 2015 01:16

                    La justice a une couleur

                    « Jarvious Cotton (un Noir américain) ne peut pas voter. Comme son père, son grand-père, son arrière-grand-père et son arrière arrière-grand-père. L’histoire de la famille Cotton illustre celle des générations successives d’hommes noirs nés aux Etats-Unis, mais à qui a été dénié le droit élémentaire que doit assurer la démocratie — le droit de voter pour ceux qui décident des lois gouvernant votre vie. Son arrière arrière-grand-père ne pouvait voter parce qu’il était esclave. Son arrière-grand-père fut battu à mort par le Ku Klux Klan alors qu’il essayait de voter. Son grand-père ne put voter à cause de la terreur exercée par le Ku Klux Klan. Son père fut écarté du vote par les conditions fiscales et les tests d’alphabétisation limitant l’exercice de ce droit. Enfin, Jarvious Cotton n’a pas le droit de vote, car comme beaucoup d’hommes noirs, il a un casier judiciaire et est aujourd’hui en liberté conditionnelle. »

                    C’est ainsi que commence le livre de Michelle Alexander, The New Jim Crow (Le Nouveau Jim Crow) (1), ouvrage avant tout constitué de faits, de documents, de références précises, et qui constitue un saisissant réquisitoire contre le système pénal américain actuel, démontrant de manière irréfutable à quel point il est un moyen de maintenir dans un système d’exclusion la population noire des Etats-Unis.

                    La guerre contre la drogue

                    A l’origine de la croissance exponentielle de la population pénale (voir repères), il y a la « guerre contre la drogue », qui, dans les faits, fut avant tout une guerre contre les victimes de la drogue. Elle a conduit à l’accentuation de la répression massive contre la population la plus misérable, et donc d’abord contre la population noire. La montée en puissance du trafic de la drogue — « l’extension du marché » pourrait-on dire, par la baisse du prix d’achat (or les drogues « bon marché » sont les plus dangereuses) — va provoquer des ravages dans la jeunesse, en particulier celle frappée par le chômage et la précarité, donc la jeunesse noire.

                    La jeunesse noire fut doublement frappée. Proie des trafiquants, et en même temps, cible policière par excellence : les jeunes dealers étaient traités comme de grands criminels, les « usagers » comme des criminels.

                    Si la majorité des dealers comme des consommateurs est blanche, la majorité de ceux qui sont arrêtés, condamnés et détenus sont des Noirs. D’abord des jeunes, et avant tout des jeunes hommes, ce qui ne signifie pas que les femmes soient épargnées : elles sont frappées comme « complices », et ce sont elles qui paient le prix le plus fort dans les conséquences de la dislocation des familles.

                    Les chiffres sont sans appel : ils démontrent, pour reprendre une expression de Michelle Alexander, qu’aux Etats-Unis, « la justice a une couleur ». Les trois quarts des personnes emprisonnées, condamnées ou poursuivies pour des délits relatifs à la drogue sont des Noirs ou des Latinos. La jeunesse noire représente 16 % de la jeunesse totale, mais 28 % des jeunes arrêtés sont noirs, comme 35 % de ceux qui ont un casier judiciaire et 58 % de ceux qui sont détenus. Si l’on considère les longues peines, cette proportion s’accuse encore. Par exemple, dans le cas de l’Etat de Géorgie, 98 % des détenus condamnés à vie, comme conséquence de la règle des « trois coups », sont noirs (2).

                    Au-delà de l’augmentation de la population carcérale, ce système « exagérément répressif », comme l’a reconnu Obama, qui l’a pourtant pratiqué pendant l’essentiel de sa présidence, a des conséquences socialement désastreuses, puisqu’aujourd’hui, sept millions de citoyens américains sont soit en prison, soit en sursis, soit en liberté conditionnelle et sont donc privés — souvent pour de très longues périodes — de leurs droits civiques. Ils se voient dénier la possibilité de retrouver un emploi, d’avoir accès à des logements sociaux, ou de bénéficier de quelque aide sociale que ce soit — avec les conséquences que cela entraîne pour la famille. Une proportion élevée (correspondant à tout ce qui a été évoqué jusqu’à présent) de cette fraction de la population est noire.

                    Michelle Alexander peut à juste titre en conclure que le système d’emprisonnement massif qui sévit aux Etats-Unis n’est pas, comme le prétendent ses défenseurs, un système de « contrôle de la délinquance », mais un système d’oppression raciale et de contrôle policier de ceux qui en sont victimes.


                    • Julien30 Julien30 8 octobre 2015 08:32

                      @rakosky
                      Mais oui les noirs qui sont en prison le sont à cause du racisme et de l’oppression raciale, mais bien sûr... Le plus triste c’est que c’est avec ce genre de discours de gentil gauchiste fragile que l’on fait empirer la situation en alimentant la rancœur et le sentiment d’injustice, et donc la violence, de la communauté noire. 


                    • Le chien qui danse 8 octobre 2015 12:15

                      @Julien30
                      Vous auriez fait un bon maître...


                    • jfortains 8 octobre 2015 15:25

                      @rakosky
                      Vous avez raison, il y a bien un racisme anti-noir profondément ancré dans l’imaginaire américain, magré les efforts que font ces gens pour essayer de s’en débarrasser. Mais cet esprit n’a jamais eu cour ici, en France métropolitaine.


                      En 1965, j’étais à l’école primaire, et il y avait dans mon école 3 frères noirs d’origine malgache : Ils s’appelaient Michel, Dominique et Joël. Ils étaient avec nous en toute chose, à l’école, à l’église, au football, au scoutisme, et il ne serait venu à l’idée d’aucun d’entre nous d’imaginer que leurs droits eussent pu être différents des nôtres. 

                      Ils étaient d’origine malgache, certes, mais pour nous, ils étaient aussi français qu’aucun d’entre nous. Pourquoi ? Parce qu’ils avaient exactement nos valeurs, notre culture, notre langue, nos centres d’intérêt : Dans ces conditions, leur couleur de peau n’était qu’une particularité, pas plus signifiante que s’ils avaient eu sur la joue une cicatrice ou des taches de rousseur...

                      Pourtant, en cette même année 1965, aux Etats-Unis, les Noirs n’avaient pas le droit de s’asseoir dans les autobus, ni de fréquenter jusqu’aux toilettes réservées aux Blancs : Cette ségrégation, nous ne l’imaginions même pas, et si nous, enfants français de 1965, en avions eu connaissance, nous en aurions été abasourdis.

                      Mais les problèmes qui nous occupent aujourd’hui ne sont pas du tout ceux-là : le problème aujourd’hui, c’est qu’Omar veut à tout prix nous imposer sa religion perverse, et que nous n’en voulons absolument pas, précisément parce qu’elle est perverse. Et comment savons-nous qu’elle est perverse ? Parce que nous avons lu son livre et que, par cette lecture, nous savons qu’il ne s’agit que d’une imposture, parce que ce livre est plein de cruauté, de haine et d’ignominie, et que ce qui est ignominieux ne peut venir de Dieu. Voilà.


                    • philouie 8 octobre 2015 15:35

                      @jfortain
                      Mon enfant, tu devrais lire la bible, tu trouvera les mêmes admonestation d’ordonner le convenable et de condamner le blamable.
                      Tu apprendra dans la bible ce que tu pourrais apprendre du Coran : secourir le nécessiteux, la veuve et l’orphelin.
                      repousser la mécréance et son cortège de perversion....
                      la bible ne vient pas de Dieu ?


                    • jfortains 8 octobre 2015 16:00

                      @philouie
                      C’est par pure charité que je réponds à des propos imbéciles : « Tu trouveras les mêmes admonestations dans la Bible que dans le Coran », dans le but improbable de vous aider à vous ressaisir, car vos propos sont vraiment pitoyables. 


                      Le Coran apprend à secourir le nécessiteux par pur principe, pour donner le change au christianime. Encore faut-il que ce nécessiteux soit musulman : car pour le reste, Allah ordonne d’éliminer ceux qui refusent de se soumettre à sa doctrine. (Je ne vais pas citer les nombreux versets qui le prouvent, il y a dans Agoravox un article sur l’islamolatrie qui a très bien détaillé cela).
                       
                      Dire que le message du Coran revient au même que le message évangélique, c’est comme dire que les frères Kouachi avaient les mêmes valeurs que l’abbé Pierre. Cela mérite le diagnostic suivant : ignorant ou hypocrite. L’une de ces deux hypothèse au moins s’impose dans un tel cas. J’espère pour vous que vous n’êtes qu’ignorant, auquel cas il vous suffira d’étudier pour guérir.

                    • philouie 8 octobre 2015 16:08

                      @jfortains
                      Vous en êtes encore à croire que les frères kouachi sont les auteurs de l’attentat de Charlie. mais quel nigaud vous faites. Ils ne recrutent pas de musulmans dans les services secrets français, ni au mossad, sauf à fin d’épouvantail. (il semble qu’avec vous ça marche)
                      Vous dites avoir lu le Coran, mais je uis sûr que vous mentez. Vous en avez lu quelques bribes de ci, de là, sur des sites internet qui propage, à votre façon, la haine entre les peuples.
                      Si vous l’aviez lu, et si vous aviez été capable d’en saisir le sens, vous auriez compris que le Caoran est une longue admonestation à se détourner du mal et à se préparer au jour du jugement dernier.
                      Mais votre coeur n’est sans doute pas assez apaisé pour que vous le compreniez. trop de bave englue votre cerveau.
                      Faites du sport. essayer de voir des amis. apprenez à sourire. ça débouche bien les synapses.


                    • Pomme de Reinette 8 octobre 2015 16:19

                      @philouie
                      Vous en êtes encore à croire que les frères kouachi sont les auteurs de l’attentat de Charlie. mais quel nigaud vous faites.

                      Encore une provoc doublée d’insulte à un interlocuteur auquel vous n’arrivez pas à la cheville.

                      Si vous l’aviez lu, et si vous aviez été capable d’en saisir le sens, vous auriez compris que le Caoran .... blablabla

                      Vous avez démontré encore tout récemment que vous ne connaissez rien du coran, et n’en retenez que le principe de « combattre les autres religions », comme la plupart des idiots utiles de l’islamisme.


                    • jfortains 8 octobre 2015 17:19

                      @philouie
                      Merci pour m’avoir traité de menteur. J’ai lu le Coran intégralement et à 3 reprises : en 1989, en 2003 et en 2012. Lors de ma lecture de 2012, j’ai relevé, pour l’édification de ceux qui me sont chers, les versets les plus significatifs, qui montrent la teneur satanique de cette pseudo-révélation. 


                      Si vous étiez moins fier de votre ignorance, peut-être cesseriez-vous de penser que nul ne peut être plus savant que vous ne l’êtes, et vous pourriez alors commencer à vous cultiver, au lieu de vous contenter du prêt-à-penser que l’on vous a fourré dans le crâne à votre insu.


                    • philouie 8 octobre 2015 19:42

                      @jfortains
                      vous avez lu le coran intégralement à 3 reprises ?
                      mazette. Et ce que vous en avez retenu, c’est l’aspect satanique du livre ?
                      Comment expliquez vous que de grands saints - des saints incontestables - ont fait la promotion du Coran ?
                      vous vous pensez plus malin qu’eux ?


                    • philouie 8 octobre 2015 19:44

                      @Pomme de Reinette
                      Pourquoi dites vous que j’en retiens qu’il faut « combattre les autres religions » ?
                      Vous avez vu ça où ?


                    • Marc Messager 8 octobre 2015 20:58

                      @philouie
                      « Des saints incontestables ont fait la promotion du Coran » 

                       ?????????
                      Tu travailles du chapeau, ami renégat ! Les seuls saints incontestables sont ceux qui ont fait des miracles, et ces hommes (et femmes) étaient tous catholiques, et aucun catholique n’a jamais vu dans le Coran la parole de Dieu, il faut savoir raison garder...


                    • philouie 8 octobre 2015 21:29

                      @Marc Messager
                      vision nombrilo-centrée.
                      ça arrive.


                    • franc 8 octobre 2015 12:12

                      article pertinent et intelligent qui critique avec beaucoup de finesse l’incorrection du politiquement correct et en m^me temps l’injustice d’ un certain antiracisme exacerbé et dévoyé 

                      -

                      L’ antiracisme actuel relève de la philosophie nihiliste postmoderne qui fait tant de mal et de ravages dans la société actuelle dans le monde en général et la cause de la dégénérescence et de la décadence de la société europénne en particulier

                      -

                      l’ antiracisme nihiliste est une idéologie mortifère aussi néfaste et criminelle que l’idéologie intégriste portant toutes deux la marque du mensonge diabolique du déni de la réalité et de l’insoumission à la vérité ,et qui abaisse ou empêche l’humanité de s’élever

                      -

                      idéologies à combattre de toutes ses forces 


                      • Le chien qui danse 8 octobre 2015 12:23

                        @franc

                        « L’antiracisme » cause de la décadence européenne, on aura tout lu ici, vous n’avez peur de rien ! heureusement qu’on ne sert à rien ici et que nos dires n’ont pas de conséquences.
                        On est dans le règne du « je pense que... donc je suis » mais bon faut penser à murir aussi, dans son intimité sans s’étaler, ça sera plus utile pour la société des hommes.
                         


                      • jfortains 8 octobre 2015 12:57

                        @Le chien qui danse
                        La vérité vous choque : C’est normal, c’est dans sa nature de choquer les égarés.


                      • TREKKOTAZ TREKKOTAZ 8 octobre 2015 20:04

                        Merah, c’ est Sarko et la clique sioniste, vérité historique incontestable, pour la présidence point barre : il s’ en eût fallu de peu !Tous ceux qui le contestent sont des crétins ou des dégénérés !!!


                        • Marc Messager 8 octobre 2015 21:05

                          @TREKKOTAZ
                          « Vérité historique incontestable » ! Comment tu y vas, l’ami ! Possibilité historique, je veux bien, pourquoi pas, mais pour en faire une vérité, il faut en apporter la preuve : Tu as la preuve ? 


                          Ou alors tu raisonnes comme les Patrick Cohen et autres Haziza : « Ceux qui ne pensent pas comme moi sont des cerveaux malades ». Dans ce cas, ça va vite tourner au dialogue de sourds...

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