@alinea
Quand reconnaîtrez vous que aspirez, que vous voulez, que aimez le pouvoir que donne la connaissance ? Vous lisez Jung et vous avez le frisson. C’est un exemple parfait. Exactement l’effet d’un accroissement de sa puissance.
Quand on sent le pouvoir croître en soi, on a le frisson. C’est un effet physiologique associé à l’accroissement de l’énergie mobilisée (et qui normalement, en raison de notre lointain passé de primates, prépare au combat).
Ce sentiment délectable nous l’avons chaque fois que constatons que nous avons accédé à un nouveau stade de puissance, que ce soit par une connaissance savante, un secret dans les affaires humaines qui augmente notre emprise ou une pratique experte que nous avons réussi à acquérir et qui nous donne une réussite longtemps désirée. Tout ça c’est de la volonté de puissance qui s’actualise.
A quoi ça sert de savoir ça ?
Je ne suis pas sûr que ce soit la question à poser car vous connaissez la réponse. D’ailleurs, quand vous pensez rencontrer la connaissance, ça vous donne des frissons (comme à nous tous d’ailleurs).
Non, la question serait plutôt de savoir pourquoi reconnaître l’universalité du phénomène de pulsion d’emprise, volonté de puissance ou désir de contrôle ne vous intéresse pas plus que ça ?
La réponse pourrait être qu’y accorder crédit vous obligerait à déconstruire une partie de vos connaissances passées. Et qui aime renoncer à ses certittudes ? C’est une perte sèche de pouvoir et vu notre tendance fondamentale, c’est un exercice difficile car contrariant.