@ Bonnes Nouvelles
Contrairement à ce qu’on pense, la permaculture n’a pas des visées de production mais des visions d’émancipation de l’individu. C’est pourquoi je parle de philosophie et même de mystique puisqu’il s’agit d’acquérir via un média une compréhension du phénomène ’vie’. La permaculture repose et entraîne un changement de perception concernant la vie ; la faire passer comme historiquement ou en filiation avec l’agriculture intensive ou le bio ne tient pas. On ne peut substituer la permaculture au bio ou à l’agriculture extensive car on change de monde, de valeurs, etc.
Mais vous trouvez justement la dérive dans ce fil avec le cas de l’artiste en tomates. En premier lieu, l’environnement
de sa mise en culture a-t’il été étudié ? Non, bien sûr, on nage en pleine croyance et en pleine superficialité car quiconque a fait le permaculteur sait que les réussites procèdent d’une combinaison de facteurs complexe et pas du tout d’un facteur unique. En second lieu, en admettant
que concernant l’hérédité (ou la mémoire) des graines ce soit juste (et
c’est juste mais jusqu’à un certain degré), ne faudrait-il pas que
chacun élève ses propres graines sur la durée en fonction de son propre
environnement ?
Et à lire, on retrouve toutes les dérives du monde capitaliste qui décidément avale et digère tout : passage à la téloche = adoubement par le système et le collectif ; création d’un marché (vente de graines), etc.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Masanobu_Fukuoka
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bill_Mollison
https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Holmgren