Du bio à la permaculture
Selon Jacques Caplat, agronome et auteur de L'Agriculture biologique pour nourrir l'humanité, l'agriculture biologique serait un modèle bien plus efficace que l'agriculture conventionnelle et pourrait permettre de nourrir tout le monde.
Les études à l’échelle planétaire indiquent que si l’on transformait l’agriculture mondiale en bio, les rendements globaux augmenteraient. On perdrait entre 5 et 20 % en Europe et au Canada, mais on augmenterait de 50 à 150 % dans le reste du monde.
Tous les chiffres sont en hausse, en 2014, le marché bio français a progressé de +10% par rapport à 2013, pour atteindre 5 milliards d’euros, et le secteur fait travailler près de 100 000 personnes.
La barre des 1,1 million d’hectares de terres bio a été franchie en 2014, 4% de plus qu'en 2013. Le nombre de fermes à également augmenté de 4%, pour atteindre près de 26.500 exploitations en bio. Les fermes bio génèrent plus de 66 000 emplois dans les zones rurales.
Près de 9 Français sur 10 ont consommé bio, dont 6 sur 10 au moins une fois par mois.
En Europe, les produits bio génèrent 21 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Un succès qui s'est accompagné d'une forte industrialisation des modes de production. Quant aux idéaux du commerce équitable, ils sont battus en brèche par ceux qui rémunèrent la main-d'oeuvre à vil prix.
Voici une enquête par Arte sur un business qui n'est pas exempt de pratiques scandaleuses.
Produire bio, un business comme les autres ?
Face à ces dérives du bio industriel, des initiatives locales se développent également un peu partout. De plus en plus de producteurs défendent une agriculture paysanne, des modes de cultures minimisant leur impact environnemental et le développement de liens avec les consommateurs.
Certains refusent de payer les certifications et préfèrent les systèmes participatifs de contrôles fondés sur la confiance mutuelle entre producteurs et consommateurs. C’est le cas, par exemple, des Associations pour le Maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) ou les paniers bio.
Ces initiatives permettent de ne pas engraisser les intermédiaires, privilégier les circuits courts afin de rémunérer directement de façon équitable les producteurs.
La campagne « Manger bio et local, c’est l’idéal » vise à mieux faire connaître la vente directe en bio et les circuits courts à l’ensemble des consommateurs. Rappelons qu’un circuit pour être qualifié de « court » ne peut présenter, au maximum, qu’un intermédiaire entre l’agriculteur et le consommateur. La traçabilité s’en trouve renforcée, les transports s’en trouvent diminués et le travail du producteur devient rémunéré plus justement.
L’agriculture bio et locale permet de diminuer la pollution de l’air, de l’eau et des sols et préserve donc la biodiversité. Sur plus de 600 additifs alimentaires autorisés en conventionnel, le bio n’en autorise que 47.
La permaculture apparait comme la solution à tous ces problèmes.
Une étude de l'INRA affirme qu'une petite surface en permaculture de 1000 mètres carrés permet de créer une activité à temps plein rémunératrice pour une personne. Cette surface de 1000 mètres est 550 fois plus petite que la moyenne des exploitations agricoles françaises (55 hectares).
Un excellent reportage sur la permaculture.
Pour plus de vidéos sur la permaculture, rendez-vous sur videopermaculture.com
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