• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Renaud Bouchard

sur La bourse européenne aux esclaves. Europe et quota(s), réfugiés et migrants : le « matching », vrai visage de l'ultralibéralisme humanitaire ou comment faire face à l'accélération de la crise des réfugiés en Europe ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Renaud Bouchard Renaud Bouchard 19 octobre 2015 22:24

@bakerstreet« 


Apparemment ils préfèrent la Bavière à l’Arabie Saoudite », et sans doute la Corrèze au avant le) Zambèze, comme le disait Jean Montalat (et non Raymond Cartier).

On les comprend d’autant plus que les « frères Arabes » ne sont pas très chauds pour recevoir leurs coreligionnaires dont ils ne veulent pas assumer la présence et encore moins la prise en charge.

Votre analyse est intéressante. 

Il s’agit effectivement d’une émigration/Immigration protéiforme. Le fait est là, mais sa brusquerie n’a rien d’anodin.

Ces déplacements gigantesques de populations qui fuient l’horreur et le malheur sont l’instrument d’une politique US d’affaiblissement et de déstabilisation d’une Europe dont les populations finiront par comprendre qu’elles sont devenues un enjeu et une variable d’ajustement de la reprise en main géopolitique des Etats-Unis qui ne peuvent se permettre de « perdre » l’UE.

Considérez le véritable chantage qui se met en place et le déplacement du problème :

- On s’attache à tenter de régler la question des réfugiés (le symptôme), mais qui se soucie de répondre à la seule question qui vaille et pour laquelle il n’y a pas de réponse officielle : pourquoi donc l’Allemagne (A. Merkel) a-t-elle pris la décision unilatérale d’ouvrir les frontières de son pays sans consulter les autres membres de l’UE ?(La maladie).

-Qui a intérêt à ce que la Turquie puisse jouer le rôle d’un régulateur-tampon des flux migratoires incontrôlables vers l’UE tout en réclamant, en échange de son aide, outre une prise en charge financière, la reprise des négociations d’entrée dans l’UE ?

Réponse : les Etats-Unis, qui savent ce que représente une puissance économique comme la Turquie (presque 80 millions d’habitants. http://countrymeters.info/fr/Turkey

-Dernier point, vous dites très justement que - je vous cite - « La gestion du désastre ne pourra affaiblir que tout le monde si l’on se contente de traiter en accueillant simplement. Il faut à mon avis une volonté de politique européenne, qui s’appuie sur un projet, et qui n’hésite pas à s’investir aussi au niveau militaire, et économique, donnant une bonne raison à ces gens de rester en leur pays ».

Parfaitement d’accord, simplement force est d’observer que cette volonté de politique européenne est inexistante et qu’elle ne trouve aucun relais dans une force économique inféodée à une finance mortifère et une force militaire intégralement dépendante de l’OTAN.

A bientôt, RB

Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès