@Aristide
Voyez la manière dont vous parlez des états d’âme d’un gentil suisse face à son fournisseur préféré, avec cette expression qui dit tant de vous. C’est une attitude foncièrement irrespectueuse, je vous le répète, dans la forme et dans le fond. Elle exsude le ricanement, la dérision que vous tenez à porter haut, et dans le contexte moderne, je la qualifierai même de raciste au besoin. C’est, une fois encore, une attaque aux personnes, attitude que vous semblez très mal disposé à analyser et surtout à prendre en compte. De la conception des relations que vous vous flattez de pratiquer résultent des discours offensants, qui vont jusqu’à susciter l’insulte, voire la haine (j’ai évoqué la mienne pour fonder cette affirmation qui est plus universelle que vous ne semblez le croire, très conscient du problème qui est le mien).
Vous vous présentez comme si vous étiez incapable de comprendre que vos railleries participent, de fait, aux causes de cette haine aux accents grotesques qui monte et qu’un rien fait éclater sur les réseaux, prélude à la rue, accent du pouvoir. Vous faites le choix déterminé de nier cette hypothèse et de l’alimenter l’animosité. D’où croyez-vous qu’elle vienne ? De moi seulement ? Pensez-vous que seule une bonne guerre autorise à parler de la haine et à mettre ce mot en avant ?
Voyez cet affrontement : il pourrait vous inciter à évoluer. Chacun est responsable de calmer le jeu ou de mettre le feu. Il pourrait vous déterminer à écouter l’autre bien mieux que vous n’en donnez l’exemple ici. Ce que vous prenez pour de l’humour relève incontestablement pour d’autres d’un mépris que vous auriez tort de revendiquer. En définitive, vous semblez manquer gravement de considération pour vos semblables (demi rond de jambe).
« Sur le fond, quand on voit la gravité des sujets traités ici, comprenez que l’on puisse ironiser sur les plaintes de nantis, dont je suis aussi, ici sur la disparition d’une cabine, ailleurs de la limitation du paiement en liquide. » dites-vous
Pour ce qui est du fond, vous ne m’avez pas donné l’impression d’y prêter attention, très occupé à débiner un point de vue étranger à votre personne. En tout cas, ce qui m’importe dans ma réaction initiale met en jeu des questions de fond, or vous n’y avez vu qu’objet de ricanement : votre approche du fond et de la forme me paraît pour le moins restrictive, votre faculté à revenir sur des idées ou un propos malheureux plutôt modeste. Je ne vous demandais pas d’excuses, mais un peu d’intelligence à l’égard de la sensibilité, des préoccupations et des points de vue d’autrui. Parmi les formes de l’intelligence – eh non, ce n’est pas insultant – on compte celle du coeur, un vrai sujet de raillerie que je vous propose avec beaucoup d’humour, si cela peut ajouter une corde à votre arc.
nb : il est difficile de tirer parti et de s’amuser de l’ironie de quelqu’un qui se moque, qui considère un combat dépassé comme ridicule et le diktat de la modernité comme pouvant être nié en tant que tel. Difficile aussi d’être présenté, sur la seule base d’une lecture très orientée, comme un fossile incapable de prendre la part utile de la modernité à son usage. Je me préoccupe de la mise à l’écart de minorités que l’ultra-libéralisme méprise, dont nous sommes toujours plus nombreux à faire partie. Peut-être est-ce cette critique qui coince ? Ce n’est pas parce que je ne change pas de portable tous les 6 mois que l’iphone7 verra sa sortie retardée de 2 ans, ni que les usines chinoises deviendront « écologiques », ni que le pillage des ressources de la planète cessera. Ce n’est pas parce que je ne veux pas la télé que je serai dispensé de payer la concession, l’abrutissement télévisuel se poursuivant.
C’est en raison de l’idéologie de la croissance et du progrès que je participe à la destruction de la planète puisque, malgré toutes mes théories, je change de bagnole, d’informatique, je bouffe mal, je bouge trop peu, etc etc. Je suis partie prenante et acteur de la grande foire consumériste destructrice d’environnement et esclavagiste. Ceci dit honnêtement est destiné à donner d’autres armes au détracteur lambda : alors tu fermes ta gueule, si t’es pas capable de mettre tes convictions et ta vie en conformité.