@César Castique
Vous aurez au moins le mérite d’être bien plus factuel et pragmatique dans vos réponses que la plupart des militants FN que je croise sur le oueb. Nous ne sommes pas d’accord avec bien des choses mais cet échange me plait. Il y a beaucoup de choses qui me surprennent, même ("des modalités
de sortie que personne ne peut prévoir ni envisager« => les modalités sont prévues par l’aritcle 50 / ce n’est qu’un exemple), mais j’en reste à ma première impression. Je ne dirais jamais que le FN est anti-démocratique ou anti-républicain (Boutih en a rajouté une couche encore hier, cet abruti) mais je reste convaincu que s’il s’attaque à des problèmes qui »parlent« à certains, il ne s’attaque pas aux problèmes qui concernent »tous« . Ou en tout cas 95%. Je trouve étonnant que vous préféreriez, par exemple, une »gueule de buzz« à une »gueule factuelle« (très mal dit, mais vous comprendrez l’idée.) Je ne peux croire qu’on fasse de la politique sur un buzz : en l’occurrence, c’est exactement ce que font les ahuris au pouvoir depuis 20 ans. Ca renvoie à ma question d’un peu plus haut : si le FN applique les mêmes recettes que ses prédécesseurs, va chercher les mêmes soutiens des mêmes lobbys, etc, les effets ne peuvent être différent : c’est une des définitions de la folie que de faire encore et encore la même chose tout en s’attendant à un résultat différent. Après, oui, tant qu’on a pas vraiment essayé, on ne peut pas savoir si ca marche. Mais j’ai quand même de gros doutes.
Quand vous dites »le Front national ne fera jamais
rien qui ne soit avalisé par une majorité de Français« c’est dans un cadre ultra idéaliste. Où s’arrête l’action du FN et où commence-t-elle ? Quand des militants mettent le feu à des locaux pour »faire le buzz« , est-ce avalisé par une majorité de français, par exemple ? Je taquine, et je provoque volontairement avec un exemple percutant, mais qui est réel. Je n’ai pas croisé de militant UPR ailleurs que sur le net, mais je doute qu’ils soient capable de ce genre de choses, par exemple, pour faire faire parler d’eux ou pour interpeller les français. Donc, le buzz, oui, mais le buzz réfléchi, pourquoi pas ? Sur ce sujet, je vous invite - si vous n’en avez pas eu l’occasion - de regarder la mini-série britannique »Black Mirror« , et plus précisément l’épisode »The Waldo Moment" (S2E3) - ca reste une série, ca reste de la fiction, mais le sujet du buzz et de la politique y est traité de façon bien plus intelligente qu’il n’y parait.
Sur ce, je vous souhaite une excellente semaine !