« Le Cybercrime ne paie pas, c’est notre intime conviction »
Il suffit de le dire très, très vite ! 
Un peu floue et fort vague, votre notion de cybercriminalité, mais j’imagine que c’est à dessein !
Ramenée à la problématique de la prévention du cyberharcèlement des usager(-ère)s français(-es) sur les réseaux sociaux, les courriels, les sites hébergés dans l’hexagone, où encore des consommateur(-rice)s les moins averti(-e)s du Peer-to-Peer, une certaine efficacité des forces de l’ordre est possible ! Nul n’ignore qu’une foule d’abruti(-e)s reste encore prête à se « lâcher » sur le net sans retenue ni précaution, dans le très illusoire confort de son « anonymat ». Et cela même si - échaudé(-e)s par Hadopi (les premiers à crier au fou avant son adoption étaient à l’époque les services de renseignement U$ !) - beaucoup de petits poissons (ceux précisément qui permettent d’alimenter à peu de frais les statistiques pour entretenir le mythe de la cyberpolice) se sont initiés aux vertus du chiffrement : pas très grave, la France protégeant toujours mieux les libertés de ses citoyen(-ne)s et - merci Charlie ! - la vie privée n’en relevant plus, les boîtes noires destinées au cyberflicage par DPI de l’ensemble des communications citoyennes devraient permettre à nos autorités, à côté des dissident(-e)s de tout poil, de lister les téléchargeur(-se)s ainsi que les harceleur(-se)s à la petite semaine !
« Au moment où la cybercriminalité devient un enjeu de société, notre État régalien devrait être en mesure de rétablir l’ordre public dans le cyberespace. »
Du vent ! Comment un état régalien pourrait-il rétablir l’ordre sur un cyberespace virtuel et mondialisé ? Et si même la France déploie ses grandes oreilles électroniques bien au delà des frontières hexagonales, sur quelles bases légales pourrait-elle agir au delà de l’espace €uropéen et éventuellement U$ ?
Aucun(-e) informaticien(-ne) un tant soit peu averti(-e) ne l’ignore, toutes ces mesures (Hadopi, Loppsi, loi de programmation militaire, boîtes noires chez les FAI, ....) sont parées par la grande criminalité cybernétique avant même leur mise en place. Et la lutte contre le cybercrime leur apparaît donc pour ce qu’elle est essentiellement, soit le prétexte à surveillance généralisée des populations et des opinions sous l’oeil « bienveillant » de Big Brother (ou Sauron à votre meilleur choix !).
Et si vraiment, hors prétextes, « la cybercriminalité devient un enjeu de société », ne conviendrait-il pas avant tout que « notre Etat régalien » se soucie plus avant d’éduquer ses citoyen(-ne)s aux nouvelles technologies, à leurs enjeux et au techniques pour s’en protéger ? Tenez-vous donc l’intelligence et le bon sens de vos concitoyen(-ne)s en si piètre estime, que vous n’en fassiez seulement mention ?
Salutations ! 