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Commentaire de wesson

sur « Front républicain » : un concept dépassé


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wesson wesson 1er novembre 2015 23:47

@Fergus
sur le Portugal, la coalition de gauche majoritaire (50.7%) veut effectivement gouverner, mais le président a effectivement appelé le premier ministre sortant de droite à former le nouveau gouvernement.


C’est déjà en soi un coup d’état, certes sans chars, mais un coup d’état quand même.

Mais effectivement, il y a au delà. La droite ainsi que le pouvoir médiatique a dramatisé les enjeux à l’extrême, en présentant la coalition de gauche comme voulant sortir de l’Euro, de l’Europe et de l’OTAN (notons d’ailleurs que maintenant les 3 sont cités de manière indissociables). Ce faisant, la droite portugaise espère convaincre l’aile droite du parti socialiste local, et inciter une masse critique de députés (11) à ne pas voter de censure du gouvernement minoritaire.

Il y a donc une tentative parfaitement délibérée de s’asseoir sur le vote populaire, à l’aide d’un fric frac de court des plus douteux. Et hélas, il y a une chance non négligeable pour que effectivement, ça passe.

Ceci est d’ailleurs confirmé par la justification qu’a donné le président Portugais (de droite) pour expliquer tout ceci : 

« Après tous les importants sacrifices consentis dans le cadre d’un important accord financier, il est de mon devoir, et dans mes prérogatives constitutionnelles, de faire tout mon possible pour empêcher de faux signaux d’être émis envers les institutions financières et les investisseurs internationaux »

Le vote populaire est donc transformé en « faux signal », les institutions financières et les investisseurs étant placés au dessus de cela. Si vous appelez pas cela « un coup », alors dites moi de quoi il s’agit ?

Et - sauf erreur - personne de la Gauche radicale (en dehors de Jacques Sapir) pour évoquer cela, et s’en offusquer. 

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