Société hypocrite...
Tous les jours, les hôpitaux, les structures médicales, sont amenés à
accompagner des personnes en fin de vie. Ça ne se passe pas toujours en
douceur, loin s’en faut, et certaines (ou beaucoup, probablement) de ces
personnes souffrent le martyre pendant des jours, voire des semaines.
Tous les jours, merci à eux, des médecins prennent la décision,
certainement parmi les plus difficiles qui soient, d’aider les
souffrants condamnés et leurs familles désemparées.
Aider ces gens ne
signifie pas s’entêter dans l’acharnement thérapeutique et maintenir en
vie coûte que coûte les mourants qui souffrent, juste pour cadrer avec
des lois et des us inhumains.
Dans ces situations, aider implique
de la part du médecin de faire preuve à la fois d’une empathie et d’une
abnégation totales, exemplaires, pour mettre fin aux souffrances.
Ces choses sont courantes et se produisent tous les jours, ne soyons pas
hypocrites en prétendant le contraire. Tout se fait dans « l’implicite
», l’appel au secours voilé mais clair des familles au médecin, et
l’acte final de celui-ci, quand il entend l’appel. Il passe juste avec
une nouvelle petite poche de perfusion, qui apaise ENFIN la souffrance
du mourant et l’accompagne dans son dernier voyage.
Qui peut croire que ces médecins soient de vils tueurs en série, à part le législateur psycho-rigide et le cul-béni ?
Le docteur Bonnemaison est de ces médecins encore humains qui ont du
cœur et l’acharnement de la justice à son encontre est tout simplement
révoltant. Ils l’ont sali, discrédité, fait de lui un assassin qu’il
n’est en aucune façon. Deux ans de prison, même avec sursis, sous-entend
qu’ils font cadeau de sa liberté à un coupable, c’est indigne.
Dîtes-moi, messieurs les juges, vous avez condamné injustement un homme
bon, et l’avez poussé au suicide, quel est le barème pour cela ?