Je suis de tout coeur avec vous pour « mener un guerre impitoyable aux ennemis de tout ce qui fait de nous des frères humains »... La ploutocratie !
Je pense ainsi pouvoir convaincre un extrémiste musulman de déposer les armes et de ne plus se faire exploser, mais sûrement pas de convaincre un capitaliste de renoncer à exploiter ses semblables. Ce dernier est infiniment plus dangereux et va t’en guerre que le premier, car le premier le fait (pour les exécutants) par désespoir, le second par cupidité ou plaisir. Et d’ailleurs, l’histoire nous enseigne que les premiers ont toujours servi de chair à canon aux seconds.
Chère madame, on ne peut se dire frère de celui qu’on exploite, que l’on avilie et qu’on spolie. On ne peut parler de partage en laissant aux uns la misère et aux autres la richesse.
Mais peut être pensez vous revenir au XIXème siècle avec les dames patronesses, si généreuses a distribuer la soupe aux pauvres dont leur maris ont si bien su exploiter l’énergie jusqu’à a corde.
Ma gueule de bois, c’est cette propagande ignoble qui sévit autour de ces attentats et de leurs morts. Mon deuil, ce sont ces valeurs humaines bafouées non pas par ces terroristes, mais par ceux qui gouvernent le monde, que les moutons de Panurge suivent bêtement. Dans une guerre, on ne s’en prend pas au soldat, simple exécutant, mais à ceux qui les commandes ou les poussent dans la violence.... La cupidité sans limite d’une minorité usant de sa position pour attiser la haine entre les petites gens afin de préserver leur pouvoir d’exploiter les plus faibles.
L’image du monde est celle du radeau de la méduse, où la noblesse et la haute bourgeoisie partagent les mêmes canots de sauvetages, tandis que la « canaille »’ partage le radeau de fortune duquel peu en réchapperont.
Or, cette canaille est devenu citoyenne et d’ouvrier en guenille est devenue salarié en costume. Seule sa conscience résiste encore à cette évolution, de sa condition, certes, mais surtout de sa capacité à se prendre en main et à interdire son exploitation par une minorité dont le seul vrai talent et pouvoir réside dans son extrême agressivité et son absence de morale ou d’éthique autre que sa seule avidité à vivre en exploitant autrui.