"Je suis en colère parce que les enseignements que je vois tirés de ce
nouvel attentat ne me font pas penser que demain sera meilleur
qu’aujourd’hui…"
Vivre avec le terrorisme s’apprend et c’est un travail de longue
haleine.
Il faut enseigner la vigilance et les gestes qui sauvent très
tôt – probablement à partir du collège et certainement à partir du
Lycée. Il ne s’agit bien sûr pas de former des petits soldats mais tout
simplement de bons citoyens. Il faut rappeler que l’écrasante
majorité des victimes de ce type d’attentat meurent d’hémorragie.
Il est urgent de changer d’approche de la doctrine anti-terrorist.
Dans ce type de terrorisme suicidaire et
apocalyptique l’attente c’est la mort certaine.
Il faut accepter que dans certains
cas une intervention immédiate de forces de l’ordre déjà présente et
bien moins bien formées que le RAID et le GIGN peut être la moins
mauvaise des solutions.
Lorsque le commissaire de le BAC arrivé le premier sur les lieux au
Bataclan a été au contact des terroristes et en a abattu un sans
attendre les renforts, il a fait exactement ce que l’on attend des
forces de l’ordre dans une telle situation.
Le but n’est pas de transformer de simples gardiens de la paix en super-gendarmes
du GIGN, ni de jeunes étudiants en urgentistes mais on se
doit de commencer à changer les mentalités quand il s’agit du
terrorisme. car la crème de la crème de l’antiterrorisme ne sera pas toujours là au bon endroit au bon moment.