Votre analyse est remarquable de clarté et de pertinence.
Je voudrais bien avoir tort, mais je crains tout de même que les grandes orientations de la politique ne changent guère. On n’avait rien fait, par exemple, pour empêcher une prise de contrôle progressive des mosquées par les salafistes. Pourtant, au ministère de l’Intérieur on disposait déjà, bien évidemment, de dossiers très complets sur la question.
Il apparaît de plus en plus clairement que la coalition censée éradiquer l’Etat coranique, depuis sa création, n’aura presque rien fait. Je lisais hier quelques articles un peu stupéfiants sur ces questions. On venait de lâcher vingt bombes sur Raqqa. En comparaison de ce qui se fait habituellement ailleurs, c’est bien peu. Pour la première fois, les avions français avaient attaqué une colonne de camions transportant ce pétrole de contrebande qui constitue l’une des premières ressources économiques du Califat. Quand les Condé ou les Turenne, il y a plus de trois siècles, entreprenaient une opération militaire, leur première tâche était de détruire autant que possible les ressources de l’ennemi : les réserves de grain quand on envisageait un siège, les zones agricoles pour le fourrage destiné aux chevaux quand la bataille avait lieu en rase campagne. Cela m’étonnerait quand même qu’à l’Ecole de guerre on puisse avoir oublié ces principes stratégiques élémentaires. Qu’il ait fallu attendre un an pour les appliquer, c’est surprenant.
Quelle conduite le gouvernement va-t-il adopter vis-à-vis des émirats wahhabites qui ont favorisé le développement du Califat en Syrie et celui du salafisme dans les banlieues ? Quelques jours avant les massacres, on apprenait que la France venait de céder au Qatar le palais Clam-Gallas qui faisait partie des possessions françaises à Vienne. Il y avait eu quantité de protestations. Il n’en a pas été tenu compte. Reverra-t-on de pareilles largesses, et en échange de quels avantages accordés au salafisme ?
Enfin, j’avais un post-it sur l’écran de mon ordinateur, pour ne pas oublier de me rendre dimanche passé à quinze heures au Trocadéro. Une manifestation était prévue pour protester contre la venue à Paris du souriant Rohani, président d’un état qui, depuis plus de trente-cinq ans, est au centre de tous les terrorismes et terrorise aussi sa propre population. Le nazisme a été vaincu, mais ses ambitions génocidaires survivent très bien au pays des mollahs. Khamenei les avait plusieurs fois rappelées durant la conférence de Vienne, Rohani les a très récemment reformulées devant des journalistes français. Il paraît que le Ministre des Affaires étrangères serait un peu souffrant, quelquefois. Il pourrait bien s’agir de ces vertiges souvent associés aux premières attaques de la surdité.
Si Rohani revenait à Paris, il faudrait nécessairement penser à l’entrevue de Montoire.
Très instructive, la petite video. J’écoute en permanence de la musique baroque et je ne pensais pas courir un tel risque.
20/11 12:30 - Illusions
Salam, bonjour, à tous je vois que l’on parle beaucoup du salafisme en France, que (...)
20/11 00:51 - AlbertGam
@Barbara Voyez vous-même : https://www.youtube.com/watch?v=77lhsuxUYZk https://www.youtube.com/wat
20/11 00:30 - AlbertGam
20/11 00:01 - AlbertGam
@Pyrathome « le genre de jeunes qui vous aident à porter vos courses et vous les ramènent chez (...)
19/11 20:27 - Lonzine
19/11 20:12 - Barbara
Petite question, ça se passe où la photo dans la rue tout au début de l’article ? (...)
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