Zemmour nous a
accoutumés aux outrances.
Il met au service
d’obsessions identitaires un délire verbal qui plaît à ses
auditeurs encore tout anesthésiés par les derniers effets du
sommeil.
La réalité plus
prosaïque de son engagement nationaliste consiste à tirer un maximum
de profits de la marchandisation des idées à la mode.
Comme il ne manque
pas de talent polémique et qu’on doit lui reconnaître de la
culture, ses déclarations ont un certain impact.
Qu’il ne faut
surtout pas donner l’impression de prendre au premier degré.
Il a voulu souligner
avec des sabots de tankiste une évidence qu’il croit de bon sens :
traquer chez nous les comploteurs, tâche nécessaire mais pas
suffisante, car, pour terrasser le monstre, il faut d’abord le frapper
à la tête ( à Rakka ).
Donc, croyant faire
un mot d’esprit ( que l’on jugera drôle ou pas ) il démontre
surtout que, chez lui, la forme souvent brillante occulte une certaine
confusion mentale.