« Mon principal désaccord : je prétends que traiter de manière indifférenciée les religions pacifiantes et celles qui continuent d’appeler au meurtre prétendument « voulu par Dieu » est une énorme stupidité, dangereuse pour la République. »
@Pierre Régnier
Si c’est ça votre objectif, je n’y vois absolument rien à redire ! Il y a bien longtemps en effet que dans le christianisme les catholiques n’en sont plus à tendre des embuscades aux protestants pour leur faire la peau ni même à essayer d’obtenir la conversion de ces sectateurs têtus de ce qu’on appelait à l’époque de Bossuet la R.P.R (religion PRETENDUE réformée). Je suis athée mais, Dieu merci, pas plus hostile aux « croyants » qu’on ne peut l’être aux cinéphiles ou aux amateurs de poésie et de romans. Fourier n’avait rien contre les pervers pourvu qu’ils pussent s’arranger entre eux sans imposer aux autres leurs « passions ». C’était son mot.. Je crois bien que c’est dans le « Contre Sainte-Beuve » que Marcel Proust dit aussi à peu près que lorsque la religion catholique sera tout à fait morte il faudra, pour la beauté de la chose, continuer à dire des messes. A son époque il est vrai, c’était encore le rite de Saint de Pie V et tout cela se passait en latin. S’il avait connu les guitares yé-yé dans le chœur des églises après Vatican II, il aurait peut-être été d’un autre avis. En tout cas, si l’envie me prenait, par pure perversion esthétique, d’aller entendre une messe, ce serait donc plutôt à Saint-Nicolas du Chardonnet, chez les intégristes. Ces extrémistes-là n’en sont quand même pas à vous mettre un couteau sous la gorge pour exiger votre conversion, ni a se faire sauter à la dynamite. C’est bien l’essentiel et on pourra donc toujours les tolérer.