@lloreen
« Les trente glorieuses », parfois ça me fait rigoler...Des malades mentaux j’en ai vu pas mal non plus , vu que j’ai fait psychiatrie pendant 30 ans ; avec le recul ça m’a permis de faire rentrer dans les cases les gens que j’avais croisés avant. Et c’est vrai que l’armée par ses exigences et son fonctionnement favorise le développement de pas mal de pathologies : Paranoïa, perversion, addictions, caractère obsessionnel et ritualisé. Bon, ne soyons pas amer, l’armée est sans doute devenue plus exigeante sur son type de profil, et sans doute n’a t’elle plus maintenant ce réservoir de troufions esclaves, corvéables à merci, et dont la ritualisation sacrificielle était très bien supportée par ceux surtout qui n’y allaient pas. Tout cela vient de très loin, des exemptes de l’ancien régime, des charges qu’on abandonnait aux pauvres péquenots, contre une poignée de fric, après que votre nom soit sorti d’un chapeau. Je lis sur les post que l’expérience de ceux qui ont fait leur service dans les années 80 n’était pas celle que j’ai vécue. On vient de loin, on oublie cette incroyable soumission, ce diktat imposé. Entre enfance catho et service militaire, passant de l’habit d’enfant de chœur à celui de bidasse, ça vous dégouttait à jamais des déguisements, ça vous donnait l’envie de grandir. Le principe en soit n’est pas mal mais les solutions extrêmes en ont laissé certains sur le carreau, entres curés et adjudants...Ne me parlez pas des mollahs..... Ceux qui en sortaient n’étaient pas abattus étaient plus forts. On pourrait dire les choses comme ça. Mais c’est même pas vrai. On peut lire « allons enfants » d’Yves Gibeau, pour se persuader qu’on a eu de la chance, car celui ci raconte le pire, la jeunesse des gamins des années 20, engagés à dix ans dans les enfants de troupe. Ah, ah cette époque, on la tenait, la jeunesse !