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Commentaire de bakerstreet

sur Le Djihadisme et… l'école


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bakerstreet bakerstreet 26 novembre 2015 11:45

Bravo pour votre article ;

Vous mettez le doigt sur beaucoup de choses exactes ; ce qui dérange dans cette affaire c’est que même des gamins issus comme vous le dites de la classe moyenne, voir plus, plongent. C’est sans doute lié à ce coté noir de la jeunesse, souvent occulté, qui fait que d’une part qu’un oedipe mal réglé a souvent envoyé les gamins dans les strates opposés aux valeurs de leurs parents, et de cette attirance morbide pour la mort, ou ses limites...Les limites c’est ce qu’ils recherchent, et finalement en sortant des tranchées il rencontrent le modèle original...Les drogues dures, les conduites addictives, c’est déjà des petits daesh en miniature...Toutes les sociétés ont toujours encadré les jeunes, à l’intérieur de rituels et d’interdits tombant peu à peu. Mais tout cela a été perdu, la jeunesse n’est plus qu’une sorte de ventre mou qu’on circonscrit de douze à trente ans, et encore...Les vieux font des tentatives d’OPA sur les domaines réservés traditionnellement aux jeunes : Costumes, provocation, compétition..
C’est pas sain pour nos indiens, à qui on volent leurs plumes, et qu’on dépossèdent de leur territoire. Je ne parle pas ici de l’économie, qui est le sujet dominant, et qu’on a fait semblant de résoudre en culpabilisant les gamins : « c’’est que t’as pas assez bossé à l’école, que t’es pas assez compétitif »...On remarquera d’ailleurs à ce sujet, la hauteur extraordinaire de la marche, entre enfance et age adulte. 
Certes ça n’a jamais été facile, mais justement parce qu’avant les gamins étaient un peu rudoyés, ils avaient hâte de parvenir à la maturité, dans une âge qui leur donnait une place sans trop de problème. 
Le contraire exactement maintenant, où les enfants adulés,passant d’un club à un autre vont rester indéfiniment aux marges de la vie d’adulte, et du désespoir dirons nous. Car quels sont les modèles d’identification proposés ? Une multitude, mais tous plus ou moins virtuels, et obscènes dans leur représentation : People, joueurs de foot, vanité de l’argent facile, mais inaccessible.... 
Daesh fait facilement office de sergent recruteur. C’est une forme de cancer que nous avons crée. j’ai bien peur qu’il n’est pris la place du vide. Mais tout cela est si vaste qu’on s’épuiserait à en faire le tour...
.Si nous voulons survivre, il va falloir qu’on se bouge le cul ; et arrêter de cliver, éducation, morale, apprentissages. Donner des limites aussi à cette société marchande, pourvoyeuse de malheur et de maltraitance et d’humiliation, et de violence : Culte des marques, jeux video, téléphonies..Mais déjà je sais me voilà réactionnaire. Mais j’ai bien peur que la mort ne le soit aussi, dans ce grand aveuglement, où jamais on a crée autant de commissions, devant remettre des rapports pré établis. Car bien sûr, on ne peut traiter ce problème de la jeunesse, sans exclure de revoir ce qui l’entoure : Cette société du clivage, des injustices se creusant, des fortunes obscènes, de l’impossibilité maintenant de définir des valeurs aussi fondamentales, que le bien et le faux, le beau et le laid, le mal et le bon.

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