Je regrette d’avoir à dire que malgré le pedigree prestigieux de l’auteur, je ne suis pas d’accord avec son diagnostic.
Déjà l’expression « Par son système sélectif » est sujette à caution quand on voit la manière dont sont bradés les diplômes et le passage dans les classes supérieures. Le manque d’exigence est général, à tous les niveaux, et c’est la seule explication du recul de notre enseignement dans le classement PISA.
C’est une illusion de croire que l’école peut jouer un rôle de contre-pouvoir, car l’autorité détenue par les enseignants est une autorité déléguée par les parents et la société. Si celle-ci est clivée, l’enfant va se ranger du côté où penche son environnement le plus proche, quitte à faire semblant en classe. L’apprentissage préconisé de la laïcité « à la Peillon » revient à introduire un dogmatisme supplémentaire catastrophique pour la formation de l’enfant.
Enfin, le véritable esprit critique ne peut s’apprendre que par l’expérience et la capacité de l’analyser. Or l’élève ne possède ni l’une ni l’autre et le rôle, il n’a que sa sensibilité et son intuition à sa disposition, le plus important de l’école est justement de développer cette capacité d’analyse, mais l’enfant ne peut réellement l’exercer puisqu’il n’a pas encore l’expérience suffisante.