Merci de votre réaction.
Vous semblez vous méprendre sur le vote blanc. Je vous rassure, beaucoup de gens font la même confusion, hélas.
D’abord, voter blanc, c’est se déplacer, c’est-à-dire quitter son petit chez-soi et aller au bureau de vote.
Ensuite, c’est déposer dans l’urne une enveloppe.
Une enveloppe vide.
Voilà déjà deux différences essentielles avec l’abstentionniste.
C’est donc avoir sa carte d’électeur tamponnée. Ce qui veut dire être comptabilisé parmi les votants.
Nouvelle différence : l’un sera parmi le score de l’abstention, l’autre sera parmi les votants.
Parlons maintenant de la signification de voter blanc.
Certes, il n’est pas encore considéré comme exprimé par notre système électoral. Certains pensent encore qu’il faudrait qu’il le fût.
Bien sûr, mais n’est-il pas illusoire de penser que les hommes politiques prendraient une telle décision qui irait évidemment à l’encontre de leurs intérêts ?
Comme le dit très bien Etienne Chouard, c’est au peuple et à lui seul qu’il revient d’affirmer sa puissance, notamment en rédigeant lui-même la Contitution. La prochaine, espérons-le.
Et dans celle-ci le vote blanc sera reconnu comme suffrage exprimé, parce que le peuple l’aura décidé.
D’ici-là, les hommes politiques continueront de faire comme bon leur semble. Comme d’habitude, puisque nous les laissons faire.
Et ce que nous proposons pourrait être l’amorce d’un éveil des électeurs.
Aussi, voter blanc, ce n’est pas s’abstenir, mais exprimer un avis. Non reconnu par le système, certes, mais bien réel et qui peut se résumer ainsi : « moi, en ma qualité de citoyen, je me dérange, et je vote pour exprimer ma position : »Rien dans ce qui est proposé ne me convient, et je ne suis pas dupe. Alors, j’écarte tout, et de manière active, car j’ai voté, moi".
Cordialement.
Thierry Saladin