Sur la justification de la répression Place de la République :
« Mais il n’y a pas que ça. L’incident qui a permis de « justifier » la
répression est pour le moins très douteux. Un groupe de 20-30 personnes
encagoulées qui se détachent de la manifestation et commencent à
s’affronter avec la police présente en grand nombre. La réponse de la
police est immédiate. Des gaz lacrymogènes et du spray piment ; des
coups de matraques et près de 300 interpellations dont 174 gardes à vue.
Mais comme affirme Reporterre : « les « hommes en noir » qui ont suscités [les affrontements] ont rapidement disparu (…) sans qu’apparemment aucune interpellation n’ait lieu ».
Connaissant les méthodes d’infiltration de la police, cet événement est
plus que douteux. Notamment, que les déclarations des représentants du
gouvernement à commencer par Hollande, semblent indiquer que l’objectif
était bel et bien « taper fort » dès le début de la COP21 pour éviter
que les manifestations se multiplient malgré l’interdiction de
manifester, voire pour chercher un prétexte pour prolonger
l’interdiction de manifester. En effet, après la répression à République
Hollande déclarait depuis Bruxelles : « c’est pourquoi ces
manifestations ne sont pas autorisées. Nous savions qu’il y avait des
éléments perturbateurs qui n’ont rien à voir d’ailleurs avec les
défenseurs de l’environnement ou ceux qui veulent que la conférence
(COP21) réussisse, et qui sont là uniquement pour créer des incidents.
C’est pour ça qu’il y avait eu des assignations à résidence… ».
On voit alors que cette collusion des médias avec le gouvernement
participe de la « diabolisation » des militants contestant la politique
répressive de Hollande avec son état d’urgence et la limitation des
droits démocratiques fondamentaux. Elle sert à justifier officiellement
l’extension de la « lutte contre le terrorisme » à celle contre les «
extrémistes de tout type ». C’est-à-dire, en l’occurrence, les militants
syndicalistes combattifs, militants politiques, etc. Ce n’est pas par
hasard que ce soit le cortège formé par des militants du NPA,
d’Alternative Libertaire, d’Ensemble, etc., qui ait été traqué et
proprement raflé en masse par la police sur la place de la République. »