Etat d’urgence : Un filet pélagique pour attraper les bancs d’écologistes ?
La nouvelle est tombée et en a assommé plus d’un : 24 militants écologistes sont assignés à résidence. Cette mesure décidée dans le cadre de l'état d'urgence après les attentats du 13 novembre a stupéfié.
Décidément, dans la fameuse « boite à outils », cette loi d’urgence, se révèle être une véritable clé à molette idéale pour démonter la démocratie participative. Mais peut-être devrait on parler autant de « passe partout », tant, non seulement elle ouvre toutes les portes, mais elle en referme d’autres à double tour ! Témoins, ces acteurs du monde associatif et ces écologistes, que l’on assimile à des terroristes… Y aurait-il des bombes cachées dans les choux fleurs ? Peut on faire sauter l’Élysée avec une ceinture de purin d’orties, bardée de clous de girofle ?
Tout va crescendo ! Des marches prévues en marge de la COP21 qui devaient rassembler des milliers de personnes ont par ailleurs été interdites pour des raisons de sécurité, s’en référant toujours à cette éternelle ritournelle de l’état d’urgence, que tout le monde est prié de reprendre en chœur, tout en se mettant un bâillon devant la bouche. Bien sûr, il en faut plus pour décourager les militants, et d’autres formes alternatives de mobilisation ont été trouvées.
« Même en état d'urgence prolongé, il faut que les libertés des Français soient respectées ». Emmanuelle Cosse, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts estime ainsi qu'il n'est « pas acceptable que des militants de l'écologie soient pris pour cible ». http://bit.ly/1HxMk8K
François Hollande recevait ce samedi des représentants d'organisations mobilisées contre le changement climatique. Et ses invités lui ont fait part de leur stupéfaction. De fait, les militants visés par ses assignations à résidence sont pacifistes, comme le fait remarquer Jean-François Julliard, le directeur général de Greenpeace France. « On a clairement dit au président de la République et aux deux ministres qu’on était inquiets du climat dans lequel allait commencer cette COP parce qu'autant on comprenait l’enjeu sécuritaire après les attaques à Paris autant là on ne comprend plus aujourd’hui avec plus d’une vingtaine de militants climatiques qui ont été mis sous assignation à résidence, donc ils n’ont plus le droit de sortir de chez eux pendant les 15 jours de la COP », rapporte t’il.
Interrogés par « France 24 », deux d'entre eux, qui vivent à Rennes, dénoncent cette atteinte à leur liberté : http://bit.ly/1YB72Zr
Jeudi 26 novembre, des policiers ont fait irruption dans l'appartement qu’elle partage avec plusieurs colocataires. "Ils sont rentrés chez nous avec des fusils d’assaut et à pompe. C’était assez violent. Ils nous ont tous plaqués au sol", raconte-t-elle. "Cela a duré assez longtemps. On ne savait pas du tout pourquoi ils étaient là".
Les policiers lui remettent une assignation à résidence. La jeune femme se voit notifier qu’elle a l’interdiction de quitter la ville, qu’elle doit pointer trois fois par jour au commissariat et rester à son domicile de 20 h à 6 h du matin et ce jusqu’au 12 décembre. Cinq de ses proches, âgées de 25 à 30 ans, sont également visées par cette mesure. Le motif ? Leur activisme au sein des milieux d’extrême gauche et écologistes….
Tous ces gens ne sont aucunement des violents ! Faut pas confondre enragés et engagés ! « Ecologie », voilà le mot qui semble fâcheux, et qui s’apparenterait à une sorte de terrorisme. Il est vrai que le « Roundup » lui , déclaré non dangereux par les autorités , en vertu d’un lobbying qui n’inaugure rien de bon, la firme Montsanto, qui le représente, entendant bien être un acteur majeur et peser encore une fois sur toutes les décisions.http://bit.ly/1OxKJPG
Comment le gouvernement ose-t-il mettre sous surveillance, ceux qui se situent à la pointe du combat écologiste, l’avenir de notre planète ? Quand on organise un tel sommet, on devrait au contraire être fier de ces militants, montrant par là même que la lutte contre le réchauffement n’est pas qu’un effet d’esbroufe, de représentation politique et politicienne, mais que cet événement possède des courroies de transmission et de lutte sur le terrain associatif et populaire. Bref, quand il y a une pandémie, faut s’attaquer aux microbes, aux agents pathogènes, pas aux antibiotiques !
L’écologie, c’est un combat citoyen, avec ces turbulences joyeuses, et qui même si elles sont irritantes pour le système, attestent de la dynamique de l’entreprise, et de son succès futur.
Une triste fatwa a donc été décidé par notre ministre Cazeneuve, qui « assume », nous dit-il. Si l’on admet l’état d’urgence, il va s’en dire que son application doit être réservé aux causes qui l’ont induites, et non se transformer en une sorte de processus tueur pire que celui du 49.3, sans même avoir besoin du moindre décret, débité à la kalash, en rafales, en raison d’une loi d’exception sortie de son contexte. Le coup de poing rageur et la clé anglaise dans le dos vont ils devenir une façon de gouverner ? Technique de catch où les coups en dessous de la ceinture, après l’exception, deviennent la règle ?...Plus d’un citoyen bien sûr pense au « patriot act », consécutif à l’affaire des twin towers, ! Cela s’apparente à la « théorie du choc », http://bit.ly/1Sqf9UM
Cette théorie de Naomi Klein, basée sur l’analyse des mécanismes du capitalisme du désastre a fait plus d'une fois fait preuve de sa pertinence : La sidération consécutive à un événement grave servant à un gouvernement pour faire passer soi des lois scélérates, un régime d’exception, des décisions arbitraires, des coupes économiques dans les budgets sociaux, brefs des virages à 180 degrés brutaux, confiscatoires de la démocratie.
L’histoire a parfois malheureusement l’art de faire revenir les mêmes plats, et on ne peut qu’être troublé en se rappelant que c’était un autre socialiste, Guy Mollet, qui mis à la tête du gouvernement en 56, a conduit une politique répressive et suicidaire en Algérie, après les premiers événements contrariants les buts qu’il s’était fixés.http://bit.ly/1Tl6bck
Sans doute, les coups de menton, et la répression sont plus faciles à mettre en place qu’une politique discursive. Elle donne l’illusion de la force, alors que c’est le plus souvent le produit de la faiblesse, et de la confusion, pour mener au pire. Une tentative autoritaire peut être de reprendre la main, après avoir laissé filé l’ouvrage. Car, si l’on en revient tout de même aux causes, il faut bien admettre qu’entre Janvier et Novembre, d'un attentat à l'autre, rien n’a été fait !
« La gauche a-t-elle failli ? » S’interroge Julien Martin dans « L’obs », journal d’opinion qui n’est pourtant pas des plus féroces avec le gouvernement actuel. Mais tout honnête homme doit faire son examen de conscience. Dans les moments de crise, les gardes à vous imposés ne tiennent plus, la parole se libère. Ce qu’on avait pris pour une grippe, relève plutôt du cancer. Remarquez qu’on s’en doutait un peu, mais qu’on n’a pas voulu le dire à la famille, pour l’épargner. Il fallait trouver le coupable ailleurs, et on avait fait des ronds de jambes, et pris des poses avantageuses.
C’est comme ça que certains ont fait d’étranges analyses en Janvier, s’en prenant parfois plus aux manifestants, ces « Charlie bobos », ou « catholiques zombies », qu’aux commanditaires, curieusement épargnés. La caricature et le blasphème n’étant que prétextes pour tromper les imbéciles et cacher le but outrancier et hégémonique. On avait même trouvé un philosophe pour tenter de culpabiliser ceux qui protestaient contre la bête, leur disant qu'il n'était pas dupe de leurs manoeuvres de refoulés du catéchisme !
Il fallait c’est vrai ne pas tout mélanger, et continuer à faire des affaires avec certains pays qui soutenaient le mouvement islamiste nauséabond, et « Daesh » cette queue de comète qui veut tout consommer.
Notre vaillante équipe du PSG qui rafle tout sur son passage, avec ces mercenaires payés une fortune, n’est elle pas sponsorisée par le Qatar, ce même état qui a participé à la bonne fortune de Daesh ?http://bit.ly/1jrkgIe.
Ce n’est pourtant pas un secret pour personne ! Un détail sans doute, mais qui met mal à l’aise, quand le sponsor retire son lego « Fly emirates » pour laisser le temps de quelques matchs celui plus saillant de « Je suis Paris »
Ce petit pays a entre autre le projet de nous acheter 24 rafales. A moins que le temps ne nous dise que ce n'était qu'un mirage de plus ! Mais voilà le genre de chose qui vous pétrifie, force sans doute nos gouvernants à regarder ailleurs, à trouver des boucs émissaires ! Comme une joueur de foot filant vers le but et qui s'arrête net !
24 rafales, et 24 militants écologiques. Il y a des similitudes qui font grincer des dents ! Les chiffres ont parfois de ces ironies. Einstein disait en parlant des coïncidences, c’était dieu qui se promène. Allez savoir s’il n’aime pas l’humour noir ?
On s’est félicité d’avoir eu du pot, de l’avoir échappé belle par deux ou trois fois en serrant les fesses. Grâce à un vrai héros ou deux, qui étaient là au bon moment au bon endroit, détournant le geste du tueur, on n’a pas eu à se remettre en question ! Dieu après tout était peut être de notre coté ? Une année encore de perdue à discuter du repas halal ou non à la cantine des gosses, des droits de la diversité. On a cru qu’on pouvait continuer à discuter tranquilles des 1000 nuances de la laïcité, en développant de beaux sophismes, en la jouant cool avec le diable, en ne voulant pas entendre la parole sirupeuse de certains imans de quartiers ! Tout cela relevait du niveau "front national"...Faut-il mon bon monsieur que vous soyez tombé bien bas pour nous parler de ces choses !. C'est comme ça que prospère les mafiats, sur des additions de lachetés, et de compromissions surjouant le bon engagement, la modernité, l'ouverture. "Le bon gout", aurait-on dit à une autre époque de courtisans.
Comme Jean-Paul Sartre disait naguère dans une formule célèbre "Qu'il ne fallait pas désespérer Billancourt", en référence aux ouvriers des usines Renault. Quitte à avaler des couleuvres.... Il semble aujourd'hui qu'il ne convienne pas de désespérer la banlieue, et ses minorités ! ... Quitte à avaler des serpents... C'est ainsi qu'on a laissé s'installer le pire ! Lacheté face à ceux qui donnaient de la voix, avançant insidieusement leur maillage et leur prosélytisme.
Après tout, la burka , est ce que c’est si grave que ça ?...C’est pas ce truc qui fera monter la température de la planète, excepté pour ceux qui sont dans ce scaphandre autonome ? Chacun est libre de faire ce qu'il lui plait, non ?... Remettons un glaçon dans notre verre à Whisky pour lutter contre le réchauffement. Peut être qu'on peut s'arranger aussi avec cette pollution, et même augmenter le PIB du pays ! Le capitaliste recyclait déjà tout, bien avant qu'on invente des sacs poubelles de différentes couleurs !
Pourquoi ne pas laisser tout filer pour avoir la paix sociale, détricoter les valeurs de la république ? On pouvait en se prétendant saint laïque qui doit évoluer se voiler la face avec les doigts, et se protéger de la vérité qui dérange, dans cette politique de l’autruche habillée en niqab !
La droite a beau jeu, et peut facilement ironiser, en faisant remarquer que par deux fois les modifications et les adaptations sécuritaires qu’elles prônaient ont été rejetés, avant d’être appliqués maintenant dans l’urgence.
On peut maintenant faire pleurer dans les chaumières en faisant chanter « Perlimpinpin », de Barbara, à une cantatrice….. Même s’il y a un moment pour la douleur et l’émotion, il y a des retours de kick fâcheux qui se font en vous, et une ironie qui vous mord le cœur, si dans le même temps que la larme qu’on essuie au coin de l’œil, on met en résidence surveillée des innocents, ceux qui vous empêchent de tourner en rond, et d’accepter le jeu politique de la contradiction, la base même de notre régime démocratique. Précisément ce que ces soit disant fous de dieu veulent faire la peau !
On aurait pu croire que Paris avait été choisi en raison de sa proximité avec l’agora, le peuple ! N’est il pas bon, en effet, que les grandes décisions se fassent dans les murs de la cité, et que chacun puisse participer, de près ou de loin ?
Mais c’est pas vraiment le souci, la manifestation de la vie et du peuple, bien au contraire. Tout ce barnum dans le camp retranché du Bourget ne servira à convertir que résolutions en désagréments : Il faudra que la populace fasse avec, en rapport à toutes ces consignes et ses orientations contradictoires : Ne venez pas gâcher la fête, ne prenez pas votre voiture, mais ne prenez pas non plus les transports en commun !
Bref : « Ne circulez pas mon gaillard où je vous embastille ! » je vous fout au gnouf avec obligation de pointer trois fois par jour ! »
Problème : La circulation des assignés allant pointer au comissariat trois fois par jour, va indubitablement augmenter la température ! Toute cette ambivalence va créer de la folie et du carbone ! Je ne parle pas de la colère, dont on ne dispose pas encore de capteur, autre que celui de la rue pour la chiffrer ! "Atmosphère, atmosphère ! Est ce que j'ai une gueule d'atmosphère !" Aurait gueulé Arletty, à qui on ne la faisait pas !
Tant qu’à faire un tel barouf dans un endroit clos, se cacher du vulgaire, n’aurait-il pas été plus adapté de le faire au milieu de nulle part : Le plateau de Mille vaches, et certaines régions désolées des massifs alpins ou des causses possédent ces qualités propres à définir un pré carré, offrant les avantages d’une protection naturelle pour les invités, une simplification du travail pour la police. Je ne parle pas de la beauté du balcon avec vue, offrant aux grands de ce monde, matière à philosopher sur ce qu'ils vont défendre. Autre chose que l'aéroport du bourget, qui ne vous élève pas beaucoup l'esprit, en dépit de ces manches à air. Et leur nombre va s'en trouver décupler !
Mais c’est là je sais, réflexion de nigaud, de quelqu’un coupé des réalités et surtout des intérêts économiques. Car où aurait-on déroulé les tapis de moquette verte commandés à grands prix, dans ces provinces de grande verdure, sans risquer que quelque président la confonde avec la pature et se perde dans les hauteurs ? On aurait eu l'air malin, en lançant un avis de recherche pour un pingouin ou deux perdus dans les alpages ?
Interdiction de manifester donc, en rapport avec la loi d’urgence ! Alors qu’en même temps les marchés de Noël et les manifestations sportives, comme les marathons, ainsi que les concerts sont autorisés. Il y a là deux poids deux mesures, et une volonté de récupération et de baillonnement évidente..
Après le choc, la réaction ! Notre pays de liberté et de lutte n’a pas mis longtemps à trouver des parades. Chaînes humaines un peu partout dans toute la France, pour se moquer de cette interdiction de manifester, sous le prétexte hypocrite de sécurité. La colère, c’est un peu comme l’eau quand il y a une brèche sur un tuyau ! Vous pouvez appuyer avec les mains, mais elle va vite trouver un autre chemin, et rapidement vous vous retrouverez à écoper avec des serpillières.
D’accord nous ne sommes pas en Argentine, mais attention tout de même de ne pas répéter le début du processus de confiscation des libertés, entérinépar la junte militaire en 77.
« D’abord, nous tuerons tous les agents de la subversion, puis leurs collaborateurs et puis enfin leurs sympathisants ; ensuite viendront les indifférents et enfin pour terminer les indécis18 » Déclarait le général Ibérico Saint-Jean, gouverneur de Buenos Aires
A l’époque de la junte militaire, en argentine, les mères et les grands mères défilèrent, malgré les interdictions ! Tous les jeudis depuis 1977, elles manifestent toujours et encore et encore sur la place de Mai, devant le palais présidentiel et la cathédrale, pour exiger la vérité sur leurs enfants ou petits-enfants disparus….
Privées de manifs à Paris, les ONG se mobilisent autrement. Si l’état d’urgence interdit les grands rassemblements, il reste des moyens de donner de la voix. Si les marcheurs ne sont pas bienvenus, on peut toujours mettre ses chaussures.
Sur la place de la République, durant toute la matinée, 22.000 paires de chaussures, 8 tonnes au total, étaient plantées place de la République.
« On est extrêmement déçus que la manifestation soit interdite, car elle devait rassembler bien au-delà des mouvements écologistes. On a dû s’adapter, innover, les chaussures sont un symbole », explique Marie Yared, porte-parole de l’ONG Avaaz qui créent des pétitions militantes.
L’une d’entre elles a récolté 3 millions de signatures pour demander le passage à 100% d’énergies renouvelables. Cinquante-cinq Etats, dont l’Allemagne, ont amorcé ce passage, le meilleur exemple reste le Costa Rica....Des gens prennent ces choses là au sèrieux. Des manifestations ont couvert les rues du monde entier, de Sydney à Londres, sans répression, en toute expression démocratique. Ces gens là qui ne sont même pas écologistes refusent que cela soit qu'un petit coktail entre amis ! C'est qu'ils ont les pieds dans l'eau. Ils envoient des représentants en attendant autre chose d'autre que quelques paires de bottes en cahoutchouc !
Mouvements islamistes incontrôlés, risques d’attentats, sur fond de réchauffement de la planète. Etat d’urgence, application outrancière ! La coupe est pleine ! Ajoutez y ce sommet, dont on attend tous qu’il débouche donc sur quelque chose de tangible. Beaucoup d’espérances donc, à plusieurs niveaux, pour que les conneries cessent, pour que les prédateurs et les lobbys soient muselés, pour qu’on puisse espérer en l’avenir, pour nous et nos enfants. Que les temps à venir ne soient pas voilés par un nuage de suie, ou par une niqab !
Il ne faudrait pas que la peur et les intérêts à courte vue les anéantissent !
Pour cela il nous faudra beaucoup de courage, et de qualité discursive, ces notions qui n’ont rien à voir avec les effets d’esbroufe et les coups de menton.
PS : ( post scriptum, et non parti socialiste) Malgré l’interdiction totale des filets maillants dérivants, une autre forme de pêche non sélective continue à massacrer dauphins, oiseaux, tortues et quantité de poissons pour rien.
Il est urgent qu’une étude sur l’impact des chaluts pélagiques soit faite et qu’une réglementation stricte, voire l’interdiction de cette méthode de pêche non sélective soit mise en vigueur.
Il en est de même pour cet état d’urgence !
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