Bonjour, Meric-Cadourel
Depuis que je suis arrivé sur ce site, il ne s’est pas passé un mois - et souvent une semaine - sans que des voix annoncent :
- L’imminent surgissement de graves émeutes dans le pays, annonciatrices de la révolution en marche.
- L’inévitable démission du président en place - qu’il se nomme Sarkozy ou Hollande - pour cause de rejet populaire.
- Le probable déclenchement dans les semaines suivantes d’une 3e guerre mondiale.
Rien de tel n’est évidemment survenu durant ces années. Et pour la guerre mondiale, il faudra sans doute encore attendre longtemps...
Cela dit, s’il y a du vrai dans vos propos, tout ne me semble pas devoir pris au sérieux. C’est ainsi par exemple que l’on ne voit pas pourquoi la menace d’une chute de Daech entraînerait l’adhésion de toute la population sunnite au point de la dresser contre les forces engagées contre l’EI. Daech détruit, il est probable que l’on en reviendrait à des situations comparables à celles qui existaient antérieurement : ici à une cohabitation raisonnable entre sunnites et chiites, là à un état latent de guerre civile entre les deux grandes familles de l’Islam.
Pour ce qui est de votre conclusion, je ne crois pas que l’on puisse établir de priorité dans l’urgence : ce que vous appelez la guerre doit s’accomplir évidemment sur notre territoire pour remplir les objectifs que vous énoncez, mais également sur les bases irakiennes et syriennes de Daech pour tuer l’EI à la racine. Et cela pour une raison simple, bien énoncée par les vignerons : « Quand le vin est tiré, il faut le boire ». Même si l’on reconnait, mais un peu tard, qu’il n’aurait pas fallu mettre le tonneau en perce !