Intéressant,
Après lecture de cette première partie, juste une remarque, vous écrivez notamment :
Nous avons ainsi affaire à diverses populations qui ne peuvent plus communiquer sereinement, séparées par un mur d’incompréhension, qu’elles sont d’ailleurs portées à renforcer constamment (prises dans leurs « bulles de filtres »), et de ce fait portées à se mépriser l’une l’autre. Et ce d’autant plus que nous sommes tous, êtres humains, empêtrés dans ce qu’on nomme le biais de confirmation ; c’est dire que nous forgeons, tous autant que nous sommes (et non pas certains d’entre nous seulement), des croyances sur la réalité, et que nous sommes ensuite très doués pour les argumenter, nous sommes même redoutables dans cet exercice. En revanche, nous sommes incroyablement mauvais pour aller chercher des arguments qui pourraient contrarier nos convictions, ni très accueillants d’ailleurs pour ceux que d’autres hommes pourraient nous proposer. Nous chérissons nos croyances comme nos enfants, ce qui est quelque peu excessif lorsque l’on prétend avoir le goût de la vérité ; mais nous sommes ainsi faits (autant le savoir).
Et comment se nomme se type de comportement ?
Dissonance cognitive !
Seulement cette fois ci, il faut bien comprendre que l’enjeu n’est plus d’avoir raison au sens de la vérité (intentionnalité) ou même de la réalité (matière), mais pour sauvegarder le statu quo. Ce dernier étant la relation première, c’est à dire, directrice de la cohérence dont vous faites référence.
Maintenant, la dissonance cognitive est vue ici comme la dissociation d’une relation de causalité.
Autrement dit, pour paraphraser Bossuet, car il n’y a pas mieux pour en parler, c’est vénérer les causes dont on déplore les conséquences. Cela permet de soutenir une théorie et son opposée selon les circonstances émotionnelles et non plus selon la logique de relation de causalité. Selon sa propre relation directrice et non la raison respectant les relations d’espace-temps.
Ce que les gens ignorent parce que tout est fait pour les y maintenir, c’est qu’il est impossible de s’affranchir d’une relation de causalité en restant sur ses conséquences. Cela n’est possible qu’en revenant et annulant la cause originelle.
Qu’ignorer une relation de causalité ne l’a fait pas disparaître, mais accroitre son énergie et donc sa puissance d’immanence. Qu’il faut donc obligatoirement annuler la cause, rebooter la matrice en quelque sorte avec un nouveau programme, sinon, vous êtes toujours prisonnier du programme source qui entravera toutes vos tentatives de changements.
Pour paraphraser un autre adage, chassez le naturel dans sa conséquence et il revient au galop par sa cause, mais chassez le naturel dans sa cause et la conséquence s’enfuira au galop.
Si tant est que les terroristes sont des personnes manipulés, c’est reconnaître qu’il s’agit là d’exécutants, donc, agissant sous l’emprise de sujets pensants, responsables. En d’autres termes, arrêter seulement les exécutants, est comme arrêter le marteau et non la main qui le tient. S’il n’y a qu’un marteau, la chose est entendu, mais s’il y a une infinité de marteaux alimentant la main !?
Ainsi la question est de savoir où donc s’arrête cette chaine de relations de causalités ?
La réponse est connu de très longue date par les promoteurs de cette relation, alors qu’elle tend à revenir en mémoire des métis quand la situation devient intenable, entre deux concessions faites par ses promoteurs et évidemment, bénéficiaires.
Je suis curieux de la suite !
09/12 21:21 - izarn
@Guillaume Cazeaux "il n’y aura personne pour corriger toutes distorsions qui peuvent en (...)
08/12 00:36 - Donatien
Merci Guillaume pour cet article intelligent et honnête, qui fait du bien. C’est pour ce (...)
04/12 08:01 - Enabomber
@Yann Soinard Je n’ai bon que sur 3 points. Score à améliorer ;-)
03/12 22:03 - Guillaume Cazeaux
Je précise à joseW que, dans Odyssée 2.0, j’ai un chapitre consacré aux « théories du (...)
03/12 20:50 - Guillaume Cazeaux
@joseW Je n’ai pas tout compris à vos critiques. Quelles sont les erreurs factuelles ? (...)
03/12 19:27 - joseW
Des points intéressants, mais quand même pas mal d’erreurs factuelles et surtout (...)
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