Bonsoir Gruni,
« Comment faire pour expliquer à un abstentionniste qu’il se trompe et
qu’il devrait voter. Mission impossible me direz-vous, car le bougre est
têtu et son désamour des urnes se résume et s’explique souvent par, "de
toute façon rien ne changera". »
Ma réponse : je crois comme vous que c’est tout simplement
impossible, et ce pour trois raisons :
— d’abord parce que le niveau de culture
politique des électeurs français est très faible. Vraiment.
—ensuite parce que rien n’est fait par le
système politico-médiatique pour remédier à cela. On comprend pourquoi.
—enfin, parce que c’est tellement humain que de
tout rejeter, de rester tranquillement chez soi à s’occuper de ses petites
affaires, et ensuite, pour ne pas dire surtout, de s’autoriser à l’ouvrir, sa
g...
Le système actuel favorisant l’individualisme, il n’y a rien d’étonnant à cela.
En outre, allez
expliquer que bien que comprenant les raisons qui puissent motiver un rejet de la classe politique, eh bien voter blanc serait un abstentionnisme actif, lui, et qu’il
exprime vraiment quelque chose, déjà pour celui qui a mis une enveloppe
vide, est peine perdue.
Vous l’avez
dit vous même : « car le bougre est têtu ». Et même Agora Vox est le reflet de cet état de fait.
Allez donc voir mes deux derniers articles.
Pourtant ce Français, qui a voté blanc, a alors exercé son devoir de citoyen : il a voté.
J’ajouterais, pour
être complet, que dans cette affaire d’abstention les femmes ratent une belle
occasion.
D’abord de nous
donner à nous les hommes une belle leçon de civisme.
Ensuite, elles
semblent oublier que nos grands-mères et arrières-grands-mères se sont battues
pour obtenir cette égalité de droit avec les hommes.
ous avez attendu plus de 150 ans pour obtenir le droit de vote en France.
À la situation présente que vous décriez et
qui va forcément continuer, je ne vois au fond qu’une solution. Un système éducatif
complètement repensé, c’est-à-dire avec une école qui ne fabriquerait plus des
con-sommateurs (avec un trait d’union, S.V.P. !), mais de véritables citoyens.
Nos gamins n’auraient plus une tête aux trois quarts vide, mais une tête bien
faite, avec d’abord et avant tout les valeurs morales enseignées dès le plus
jeune âge. Un retour en somme à ce que nos anciens appelaient « les
humanités ».
Autant dire que ce monde idéal n’est pas pour
demain. Hélas.
Cordialement.
Thierry Saladin
P.S. : Pendant la rédaction de ce commentaire, qui a nécessite plus de trente minutes, le baratin entendu à la télé est éloquent. Ils n’ont rien compris.