Bonjour
Fergus,
Toujours ouvert et courtois.
C’est vrai le
livre, en relisant le dernier chapitre, j’ai trouvé des moments de
grande profondeur dans une narration fleuve, dont on a pu dire
qu’elle est digressive. Mais les critiques manquent souvent de
créativité. V.H. nous faisait partager sa vision fourmillante de
l’humanité. Imperceptible et vaste humanité dirait
Baudelaire.
C’est en fait des recherches et projections en boucle
des quatre versions filmées françaises, depuis maintenant près de
2 mois, qui m’ont encouragé à sortir ce papier.
Versions 1934 R.
Bernard avec Harry Baur...par bribe, hélas, Version 1958, J-P Le
Chanois avec Jean Gabin, Version 1982, R. Hossein avec L. Ventura,
Version 2000, Josée Dayan avec G. Depardieu. Chaque version apporte
une touche personnelle bouleversante entre histoire et lyrisme.
L’image me ramène
au texte et celui-ci au sens caché, c’est ma manière d’être
heureux.
Je ne parviens plus
à m’intéresser à l’actualité qui me semble se vider de sa
substance vitale.
Vous évoquiez le
quatrain final des Misérables, véritable joyau d’ humilité.
A vous qui êtes
sportif, ce que je partage aussi intensément, je couple la
déclamation poétique à l’exercice physique, (à part la natation),
c’est un peu surprenant pour ceux qui vous croisent, silencieux, dans
un lieu de nature...les solitaires qui parlent à haute voix, ça
surprend. On s’y fait.
Ainsi, il est donné
de partir dans la nature avec une bibliothèque en réduction dans la
tête.
J’ai commencé avec
La Fontaine, prenant appui sur l’enfance, poursuivis avec Rimbaud,
Baudelaire, Victor Hugo. C’est un excellent exercice, parfaitement
complémentaire à l’exercice physique, d’autant que ce qui alimente
la mémoire, entre autre, c’est l’oxygénation des neurones. Devant
un ordinateur, point de salut et peu d’imagination. Tout se conçoit
mieux dans le mouvement.
Je prêche ici, si
j’ose dire, un convaincu.