Question constructive :
“Comment est-il possible que les mouvements citoyens actuels s’ignorent
les uns les autres voire se bagarrent entre eux pour savoir qui est le
plus légitime ? J’ai parfois l’impression d’être dans une cours d’école
entouré de gamins de dix ans... Tout cela est très humain, mais ça ne
nous mènera à rien.”
Une façon de voir la bouteille à moitié pleine plutôt qu’à moitié vide pourrait être de se tourner vers un modèle qui a fait ses preuves : le développement logiciel ’open sources’ est son ouverture aux ’forks’ ...
Par contre, je serai plus réservé quant à la prétention à ’se donner les moyens de construire une analyse pertinente de nos sociétés et du monde dans lequel on vit’.
Pensons à cette citation de J. Robert Oppenheimer :
“Si ... on s’abuse aujourd’hui, c’est en espérant trop de connaissances de l’individu et trop de synthèse de la société.”
On peut aussi penser à cette répartie :
“Elle a des idées sur tout ; mais elle a surtout des idées”
L’émergence d’une intelligence collective plus pertinente et plus efficace, à terme, que toute intelligence individuelle, aussi (af)futée soit-elle, peut fort bien se produire à partir d’individus n’ayant pas de capacités exceptionnelles ou particulièrement développées.
Le propre du phénomène d’émergence n’est-il pas d’aboutir à un tout dont les propriétés et capacités sont plus que la somme de ses parties ?
La force potentielle d’une vraie démocratie n’est pas à espérer dans la hauteur d’analyse éclairée que pourraient atteindre quelques individus, voire même un maximum d’individus. Elle réside dans une propension de chaque citoyen à l’humilité de savoir se reposer sur le partage des efforts développés par chacun dans ses domaines de prédilection et de compétences.
... d’où l’idée d’un égal poids d’expression publique accordé à chacun ...