@Trelawney
Avec l’utilisation
que vous en faites, l’expression bouc(s) émissaire(s) rejoint des termes comme
raciste, xénophobe, fasciste, nazi, au rang des vocables qui ne veulent plus
rien dire,
Stricto sensu, le
bouc émissaire est une personne sur laquelle on fait retomber les fautes des
autres.
Lorsque le Front
national lance le slogan "Un million de chômeurs, c’est un millions
d’immigrés de trop", il ne s’attaque pas aux immigrés, il signifie aux
pouvoirs politiques qu’ils doivent rectifier le tir en mettant en oeuvre une
politique d’immigration différente.
Aujourd’hui, plus
personne ne nie que cette importation de main d’oeuvre sous-qualifiée et peu
exigeante, avait pour but premier de faire pression à la baisse sur les
salaires. Au tournant des années 70-80, Georges Marchais, secrétaire général du
PCF, n’est pas loin de la ligne Le Pen, des lettres et des discours en
témoignent*.
Ses successeurs renoueront avec les chimères de l’internationalisme
prolétarien, sans aller aussi loin que l’abruti de Mélenchon qui laisse entendre
que les Français sont trop cons, pour avoir un avenir sans le renfort des
Arabes et des Berbères du Maghreb.
Aujourd’hui, les trois Français sur quatre, estimant qu’il y
a trop d’immigrés en France, ils ne les désignent pas comme des boucs
émissaires, mais comme des intrus, des « mauvais produits », si l’on se
réfère à De Gaulle, dont le fils Philippe rapporte un propos dans le livre qu’il
a consacré à son père :
« - Si une communauté n’est pas acceptée, c’est
qu’elle ne donne pas de bons produits, sinon elle est admise sans problème. Si
elle se plaint de racisme à son égard, c’est parce qu’elle est porteuse de
désordre. »
Et cela s’applique mot pour mot à une autre catégorie de
prétendus boucs émissaires, les Roms, manouches et autres gitans, que les maires de tous les villages tentent systématiquement
de repousser avec les faibles moyens qui sont les leurs.
*« …nous disons : il faut arrêter
l’immigration, sous peine de jeter de nouveaux travailleurs au chômage. Je
précise bien : il faut stopper l’immigration officielle et clandestine. Il
faut résoudre l’important problème posé dans la vie locale française par
l’immigration. » Lettre de Georges Marchais, au recteur de la mosquée
de Paris, publiée dans « L’Humanité » du 6 janvier 1981.