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Commentaire de César Castique

sur Pierre Bas (1925-2015), premier abolitionniste de la France moderne


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César Castique César Castique 21 décembre 2015 15:30

@Jean-Pierre Llabrés

« La peine de mort (« indolorisée » dans son administration) devrait rester la clef de voûte de l’échelle des peines. »


Personnellement, je n’aurais rien contre l’idée de laisser à l’accusé, la faculté de s’appliquer lui-même la sentence, par le poison comme Socrate, dans un délai raisonnable, quelques jours. 


Le cérémonial lui-même a quelque chose d’obscène, et s’il avait une sorte de justification à l’époque où presque tout le monde croyait en un Dieu avec lequel on offrait au criminel une ultime chance de se réconcilier, ce n’est plus guère le cas.


« Sans se prévaloir de son caractère dissuasif... »


Quoi qu’on en dise, la dissuasion existe. Une étude allant dans ce sens, a été faite par des professeurs de l’université Emory, d’Atlanta en Géorgie. Elle montre une inflexion systématique de la courbe des homicides, après chaque exécution rapportée par les médias.


Albert Camus lui-même, reconnaissait implicitement le rôle dissuasif de la peine de mort, et ce n’était pas le moins choquant de son engagement. Dans un texte de 53 pages, Réflexions sur la guillotine, où la passion lui ôte, semble-t-il, toute capacité de réflexion, il écrit froidement « Autant dire qu’elle est impuissante dans la majorité des cas » (p. 18), ce qui revient à s’asseoir sur les cadavres des victimes innocentes de la minorité de cas.

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