Il me semble que le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes fait partie des notions de base du droit international.

Partant de là, je ne vois pas en quoi un état français centralisé, qui fait tout les jours la preuve de son inefficacité (et cela quel que soit la couleur du gouvernement) est légitimé à s’opposer à l’autonomie de la Corse si une majorité de Corses décident, démocratiquement, de devenir un peuple autonome dans le cadre français. Personnellement, si j’étais Corse, c’est une formule qui me conviendrait parfaitement.

De la même façon, si, toujours démocratiquement, une majorité de Corses décident de devenir indépendant, pourquoi la France devrait les retenir contre leur gré ?
.
Il me semble que dans l’esprit de passablement de gens, la Corse est encore celle de P. Mérimée. C’est-à-dire une vision, déjà partielle à l’époque, qui date de plus de 150 ans.

J’ai fait plusieurs voyages touristiques en Corse, au total, plus de 5 mois de séjour. Mais je ne me suis pas resté sur les plages, au contraire, j’ai arpenté l’intérieur du pays, à pieds, en voiture, logeant dans d’improbables hôtels ou chez l’habitant, mangeant là où il y avait à manger. J’ai toujours été remarquablement accueilli. J’ai chaque fois quitté l’île avec des cadeaux venant de gens que je ne connaissais absolument pas au départ, farine de châtaigne, charcuterie, vin, etc.
J’ai le sentiment que les Corses ne sont pas un peuple de la mer, mais un peuple de la montagne (l’auteur de l’article confirme-t-il ?), avec toutes les qualités (et tous les défauts aussi) des montagnards : francs, accueillants, durs à la tâche (eh oui, cela contredit un lieu commun, mais allez voir les conditions de vie dans la montagne Corse), parfois durs envers les autres, mais toujours durs envers eux-mêmes.Renfermés tant que la confiance n’est pas établie, et cela peut prendre du temps, mais une fois que la confiance est là ...
.
Je vois de grandes analogie entre les Corses et les Hauts-Savoyards, pas ceux d’Annecy, Megève ou Chamonix, mais ceux des petites vallées, tout comme je ne parle pas des Corses de Bastia, Porto-Vecchio ou Ajaccio mais des Corses de la Castagniccia, du Cinto, des Agriates, etc.
.
Bref, ces séjours m’ont fait aimer la Corse et les Corses.