La Corse n’existe plus

Soyons sérieux, mais il y a lieu de s’interroger sur les intentions du gouvernement,

L’absence historique de M. VALLS sur la question corse est sidérante mais ne peut pas être un hasard. Et l’expédition à Ajaccio, ce jour, de son porte-voix de l’Intérieur, B. CAZENEUVE, est pitoyable. La décision de cautionner a été prise au plus haut niveau. Serait-ce le choix du bras de fer ou l’atermoiement stratégique ?

LA CORSE N’EST PAS UNE NATION

Non sans ironie et amusement, les corses ont retenu, outre l’impasse sur la création d’une nation corse en 1755,

Que la Corse n'est donc pas une nation, qu’il y aura plus de sécuritaire parce que les corses le demanderaient et donc plus d'Etat policier en Corse (CRS, Gardes mobiles, etc.) pour pacifier un territoire sécessionniste ? Enfin, que les Jardins de l'Empereur seront aménagés en parc de loisirs pour le plus grand bien de tous.
Pour finir, B. CAZENEUVE a expliqué qu'il était corse, car cet ancien juriste de banque... est plus corse qu’un corse. En effet, Il venait de temps en temps en été et il a rappelé, pour apaiser ce peuple d’excités qui n'en est pas un puisque la Corse n’est pas une Nation, mais qu’elle a du figatellu, de belles plages et que « L’ile est belle » (dans le texte)

DES ERREURS HISTORIQUES DE L’EXECUTIF NATIONAL

Evidemment que je force le trait, mais pour autant l’erreur est bien caractérisée. Pourquoi ?

D’abord,

Cet étrange alignement du ton péremptoire sur celui des groupuscules identitaires corses, révèle en fait, une impuissance politique de fond et chronique sur la Corse. M. VALLS est rattrapé par le suffrage universel qui a confié à la majorité indépendantiste et nationaliste, un mandat pour négocier l’émancipation du peuple corse. L’argument massue : puisqu’il n’y a de nation corse, il n' y a pas de corses, donc il n’y a pas de problème corse !

Ensuite, après avoir relégué un évènement historique au rang d’un match de D2,

UNE AUTRE ERREUR, LE RELIGIEUX NE PRIME PAS SUR L’ETAT

M. VALLS commet une autre erreur. Laquelle ?

Cela relève-t-il du même ordre, de vandaliser une salle de prière et, par l’agression brutale et physique sur des personnes, de s’en prendre aux symboles de l’Etat et d'interrompre son autorité ? Si dans les pays du Golfe, la religion prime sur le politique, et si la vandalisation d’une mosquée serait passible de la décapitation, chez nous l’Etat prime sur tout, y compris la religion. Alors évidemment, cette incapacité des socialistes à hisser la patrie et son Etat, au-dessus de toute autre considération, pose problème. C’est la deuxième faute politique commise sur une confusion juridique. Cette complaisance est inutile pour nos compatriotes musulmans. Ils ont été victimes d’actes racistes « On va les tuer » « Arabi fora » Et ça, c’est prévu par le code pénal, inutile d’en rajouter.

L’atteinte à l’autorité de l’Etat, c’est autre chose.

Alors évidemment, dans ce contexte, les nationalistes et les indépendantistes ont pris de la hauteur sans avoir à faire de zèle,pendant que le gouvernement socialiste s’enlisait entre le plancher et le tapis de sol de la salle de prières des Jardins de l’Empereur.

Gilles SIMEONI PREND DE LA HAUTEUR

 Gilles SIMEONI a bien pris la mesure des enjeux. Pourquoi ?

72 heures avant que M. VALLS s’embourbe,

Gilles Siméoni a mis tout le monde d’accord, y compris dans son propre camp. Et si le Coran comme la bible n’ ont aucune chance de servir de règlement intérieur en Corse, pour autant et en quelques mots justes, en présence de J.G. Talamoni approbateur, et avec une conviction contagieuse, puissante de ferveur, il a rendu sa dignité à la Corse de Pascal PAOLI en rendant la sienne à la communauté musulmane de Corse ( “vous êtes nés ici, vous êtes ici chez vous”)

Pendant que M. VALLS s’enferme dans un repli républicain et les extrémistes corses dans un repli identitaire, l’exécutif territorial assure.

LES GESTICULATIONS INTELLECTUELLES SUR LES MEDIA ET LE NET

Ces deux-là vont renvoyer dans leur cour de récréation, polémistes, débateurs, chroniqueurs, intellos et autres Géo Trouvetout de la politique qui voulaient faire le buzz sur le dos de la Corse en ouvrant leur fonds de commerce sur des gesticulations intellectuelles qui, en plus de ce buzz, font de l’ audience, tout simplement. Le sujet " Corse"est tendance, ça marche bien.

Gouvernants et scribouilleurs, noyés dans leurs élucubrations, écrasent leur plume dans leur obsession de reconnaissance, franco française ou corsico-corse. Sauf qu’avant d’avoir le pouvoir, il faut avoir raison. Ecrire qu’on a compris ce que les autres n’auraient pas compris, hors l’excitation de l’égo est aussi efficace pour la France et la Corse que la prescription de viagra après l’ablation du pénis.

Ils sont, avec leurs pâles "imitations" scribouillardes sur la toile, à la recherche d'un auditoire sur les chaines d'info pour les uns ou d’une flatteuse écoute pour les entoilés.

La Corse, elle, est à la recherche d'une ligne droite pour sortir du sous-développement chronique qui n'a rien à voir avec le Coran et dont la solution ne sortira pas non plus, de la guerre des égos intellos.

LES JEUNES MANIFESTANTS CORSES NE SERONT PAS LE FUSIBLE REPUBLICAIN

“On est chez nous” un mot d’ordre vertueux, mais ô combien désuet quand on sait à quel point, les banques, les clans et quelques complices nantis ont pris possession par des voies détournées et sans l’aide du Prophète, de la Corse de ces jeunes, à la fois chômeurs pour beaucoup et expropriés de leur terre pour certains..

Il faudra faire preuve de vigilance sur les intentions du Procureur, quant à leur sort. Ils se sont imprudemment exposés à la vindicte républicaine sans avoir le fond de conscience politique suffisant. Ils ne doivent pas être condamnés pour s’être trompés, car ils ont été trompés !

LE F.N. ET LES EXTREMISTES IDENTITAIRES AU TAPIS EN CORSE

Reste que ceux du F.N.et autres extrémistes, saturés de corsitude caricaturale doivent être débusqués avec la même détermination que les voyous cagoulés du soir de Noël qui, eux, doivent payer le prix fort et de manière exemplaire pour atteinte aux services de l’Etat.

C’est un acte de délinquance et de haine, auquel G. Siméoni a refusé de répondre par une frontisterie. Ça c’est de la politique !

MEPRISER LA FRANCE N’EST PAS UNE PROFESSION DE FOI

Le F.N. a du plomb dans l’aile ce soir…Et c'est en Corse qu'il l'a pris. Et ça pourrait bien inspirer nos compatriotes du continent qui eux aussi, ont été parfois injustement stigmatisés par des corses… Il n'est nullement nécessaire de mépriser la France et les français pour magnifier la Corse, comme le fait maladivement “ sangue corsu” et quelques identitaires repliés sur leur oisiveté.

Mais quand à l’ignorance, l’ignorance réplique, en général et heureusement, ça s’arrête par irritation des cordes vocales ou après avoir vidé l’encrier.

Les élus nationalistes ont pris de la hauteur… la hauteur d’une équipe de … gouvernants. Il y a 72 heures au soir, M. le Préfet était un peu moins tendu, mais face au mandat confié à G. SIMEONI, ce n’est pas avec des CRS que l’Etat français pourra esquiver la négociation.

Même si M. VALLS va doubler les effectifs !

Un contexte et une erreur historique qui faute de partenaires, ouvrent en Corse, un boulevard à un homme de pouvoir et il est corse… Mais va lui falloir du sang froid.