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Certes, il existe d’autres options pour éradiquer complètement ces
attaques comme par exemple d’envahir tout le territoire et de détruire
toutes les infrastructures terroristes, ou de lancer un déluge de bombes
pour forcer le Hamas et les autres groupes terroristes à renoncer à
leurs attaques. Ces options ne sont pas réalistes car elles auraient
causé de nombreuses victimes dans les deux camps et une présence
coûteuse pour l’armée israélienne dans un contexte déjà explosif avec
les menaces de l’Iran, du Hezbollah et des différents mouvements
extrémistes islamistes dans le Sinaï.
De fait, la dernière opération fut la plus pragmatique pour réduire
les dégâts et éviter la reprise des hostilités. Toutefois, pour aboutir à
une accalmie complète et à long terme, j’exhorte la Commission à
recommander une coopération internationale efficace afin d’éviter une
nouvelle militarisation de la bande de Gaza.
Il est tout à fait irresponsable de condamner Israël pour avoir
imposé un blocus maritime et exiger la levée du contrôle israélien le
long de sa frontière sans comprendre ni prendre en considération les
actions israéliennes nécessaires pour empêcher le réarmement des troupes
terroristes et éviter de nouvelles attaques contre son propre
territoire.
Il convient de noter que l’Egypte prend des mesures préventives
similaires contre les extrémistes de Gaza et pour les mêmes raisons.
En l’absence d’une coopération internationale efficace dans la bande
de Gaza, il est certain que dans les mois et les années à venir le
scénario de l’été 2014 se reproduira. Votre Commission devrait jouer un
rôle constructif dans la promotion d’une approche internationale afin
d’éviter de nouveaux conflits.
L’armée israélienne n’avait pas non plus le choix de procéder à une
incursion terrestre limitée dans la bande de Gaza pour localiser et
détruire les tunnels d’attaque qui menaçaient directement la population
israélienne.
Soulignons que l’infrastructure militaire du Hamas est localisée
principalement au sein de la population civile. Dans ces circonstances,
et pour neutraliser la menace du Hamas, on ne pourrait jamais éviter des
victimes civiles.
En vertu des lois sur les conflits armés, cette réalité ne rend pas
ces opérations illégales en supposant qu’elles étaient nécessaires.
Cependant, l’armée israélienne avait le devoir de faire la distinction
entre les cibles militaires et les civils et de s’assurer que ses
opérations soient bien menées en conformité avec le principe de la
proportionnalité.
Il convient aussi de souligner que la proportionnalité n’est pas une
relation entre le nombre de victimes au sein des deux parties, mais un
calcul des pertes accidentelles, des blessures ou des dommages subis par
les civils par rapport à l’avantage militaire.