Bien entendu, dans certaines circonstances, toutes les procédures et
les précautions ne peuvent être suivies à la lettre, par exemple, lors
d’une opération aérienne dont les forces terrestres se trouveraient en
danger imminent.
Chaque chef militaire doit minimiser le risque de victimes civiles
dans une zone de combat mais il a aussi le devoir de minimiser les
dangers pour ses propres troupes.
Cette considération est un facteur important qui affecte l’étendue
des pertes civiles dans les combats au sol. En outre, même les forces
terrestres les mieux formées sont inévitablement affectées par la peur,
l’épuisement, la douleur, la fumée, le vacarme, les tirs et les bombes
dans tous les sens, la confusion totale, les blessés et les morts ainsi
la destruction environnante.
Dans une situation de combat intensif et de chaos se produisent
inévitablement des erreurs qui conduisent parfois à des pertes civiles
involontaires. Il existe également d’autres bavures non liées aux
erreurs humaines – comme celles de combattants du Hamas habillés en
civil – ou des erreurs de cibles de dernière minute, ou même des
incidents non délibérés de « tirs amis ».
Dans toutes les armées du monde y compris dans les rangs de Tsahal il
existe de mauvais soldats. Par imprudence ou par négligence, ces
soldats individuels peuvent avoir été responsables de quelques victimes
civiles, de mauvais traitements, de dommages de biens, de pillage ou de
vol. Ce sont bien entendu des actes inadmissibles et condamnables.
J’ai été informé dans les détails des mesures et actions juridiques
prises, des leçons tirées par Tsahal et du rôle implacable de la Cour
suprême de Justice.