@Passage
C’est là que toute l’affaire se corse. Vous écrivez : « Imaginons qu’en 2017, l’UPR ou le FN, ou autre parti proposant de sortir de l’Euro et de l’Europe aussi, prenne le pouvoir .... ».
Il n’y a, en France, hormis l’UPR, aucun parti qui propose de sortir de l’Union Européenne ou de l’Euro. Aucun. Aussi contre-intuitif que cela paraisse, à cause sans doute des déferlements des « médias de grande diffusion » allant dans ce sens, ni le FN, ni DLF, ni d’ailleurs le Front de Gauche, ni le NPA, ni « nouvelle donne », ni « nous citoyens », n’ont l’ambition de quitter l’UE ou d’abandonner l’euro.
Vous êtes donc victime, comme tant et tant d’électrices et d’électeurs, de la propagande que les « médias » veulent bien faire circuler sur ces partis politiques.
Pour avoir une idée précise de cette affaire, il suffit de remonter à la source. Par esprit d’abnégation je l’ai fait. J’ai lu les programmes de gouvernement du FN et de DLF. Vous pouvez le faire, vous retrouverez ces programmes sur le net. Le programme du FN et de DLF, les tenants de la « souveraineté » nationale, parlent, en long, en large et en travers, de « renégociation des traité » avec « les partenaires européens ». Pour l’euro, il ne s’agit pas de le supprimer. Il s’agit de le faire vivre concomitamment au Franc ! Je n’invente rien ! Ceci est écrit dans les programmes du FN et de DLF.
Le front de gauche, comme « nouvelle donne », comme « nous citoyens » comme le NPA, comme EELV, comme le FN, donc, et comme DLF, veulent une « renégociation » des traités. Ces partis veulent, au choix, une autre Europe : une Europe des nations, une Europe des travailleurs, une Europe sociale, une Europe verte,... Enfin, chacun veut une Europe particulière. Bien. Tout ceci serait plus ou moins satisfaisant s’il n’y avait pas un obstacle infranchissable à la « renégociagtion » des traités. En effet, selon l’article 48 du traité sur l’Union Européenne, il faut « l’unanimité » des 28 chefs d’Etats et de gouvernements par changer une ligne, un paragraphe ou un article, des traités. La question est donc de savoir comment, MLP ou NDA, ou JLM, seraient à même, une fois au pouvoir, d’imposer aux 27 autres dirigeants des pays de l’UE leur vision de l’Europe ? Qui voudra suivre MLP dans la modification des traités pour que ceux ci coincident avec l’idée de gouvernance qu’elle propose à la France ? Les traités sont aujourd’hui immuables à cause, justement, de cette unanimité qu’ils requièrent pour être modifiés. Il s’agit d’un système auto-bloquant.
Pour une bonne part du reste de votre commentaire, je vous rejoins. J’ai vécu les mêmes expériences que vous. Comme je vous l’ai dit, après avoir étudié de près le programme de l’UPR, je m’aperçois que celui ci propose de redonner la main au peuple français. Comment ? Le référendum, par exemple. Comme il existe en Suisse, celui qui est à « l’initiative » du peuple. De quoi s’agit-il ? En Suisse, lorsqu’une loi a été votée et qu’elle ne plait pas à une certaine frange de l’électorat, alors, il suffit de collecter 50.000 signatures (pour un pays de 8,1 millions d’habitants) pour contester cette loi et appeler le peuple à se prononcer. C’est alors la majorité qui l’emporte. Le peuple suisse a donc toujours un regard et une possibilité d’intervention sur les décisions prises par leurs représentants. Le peuple, dans cette situation, à un pouvoir « direct » sur les lois et les règlements. Il en est de même avec « l’initiative populaire ». Celle ci consiste à collecter 100.OOO signatures (toujours pour 8,1 millions d’habitants) afin de proposer un changement ou une modification dans la constitution. Une fois encore, contrairement à ce qui se passe en France, le peuple suisse à la main. La constitution ne peut être modifiée, sous aucun prétexte, par quiconque autre que le peuple.
J’écris ceci parce que cela me semble très très important. Aucun parti, vraiment aucun, hormis l’UPR, ne propose ce genre de référendum et d’initiative populaire. Armé de cette façon, le peuple de France pourrait retrouver très rapidement le chemin de sa volonté et s’écarter ainsi de celui de ses représentants et de ses maîtres. Voilà en quoi le programme de l’UPR, avec beaucoup d’autres choses, me fait rêver. Il propose de donner sa puissance au peuple, ce qu’aucun parti, même du bout des lèvres, ne propose. J’imagine que ceux qui dénigrent l’UPR n’ont jamais pris le temps de lire son programme de gouvernement. C’est ceci que je trouve dangereux. Se prononcer et juger alors que l’on ne connait ni les tenants ni les aboutissants du programme. Faisant cela, les ignorants jouent le jeu de l’oligarchie et de la ploutocratie. Il suffit simplement de prendre le temps d’examiner les choses et de sortir de son idéologie. Il n’y a pas d’idéologie à l’UPR. Il y a un programme. Pour les questions dites « clivantes » l’UPR propose, en toute logique, de recueillir l’avis des Françaises et des Français à travers des référendums. C’est à la majorité du peuple de France de savoir le chemin à suivre quant au nucléaire, quant à la légalisation du cannabis, quant à la gratuité des autoroutes, quant à la fin de vie assistée, etc. Je pose donc la question. En quoi gouverner la France de cette manière, en donnant sa puissance au peuple, serait contraire à ses intérêts ? Toute la question est là !