@Hervé Hum
Bonjour Hervé. Trois choses pour vous répondre...
D’abord je crois pouvoir dire que j’élude rarement. Le fait est que je lis tous les commentaires et que je débats à plusieurs endroits à la fois, ceci en plus de la vie de tous les jours, et je ne parviens donc plus à écrire des tonnes comme je le faisais avec MaQiavel, ici présent, sur Agoravox.tv, désolé.
Par ailleurs, je me souviens d’une discussion que nous avions eue vous et moi au sujet des droits et des devoirs, c’était il y a environ deux ans, et ci même. Je vous avais dit que qu’en « passant » à l’individualisme, l’âge moderne inversait complètement le rapport de chacun à autrui, et ainsi qu’auparavant, en faisant primer - en termes de causalité, qui vous tiennent tant à cœur et je le comprends - la cité vis-à-vis de l’individu, ce dernier a avant tout des devoirs à l’égard de la communauté de laquelle il est issu. Or, comment fonctionne époque ? En sens inverse : puisque dorénavant l’individu prime le tout (communauté, cité, nation), c’est l’État qui a des devoirs à l’égard de l’individu qui, lui, n’a plus originellement que des droits. Ça vous avait laissé perplexe au point de me répondre « je n’y avais pas pensé, il faut que j’y réfléchisse ». Une réponse d’une rare honnêteté sur le net, mais l’échange est resté en suspens.
Et pour vous répondre plus globalement, je vous avouerais que je raisonne de moins en moins en termes de droits et de devoirs, je pense que cette dichotomie est vouée à se périmer. Je parle davantage en termes de nécessités (déterminisme) et de potentiel en puissance. Ainsi vous, Hervé, avez des besoins physiologiques qui ne sont pas des « droits » à proprement parler. Et sans vous connaître, en imaginant que nous soyons les pires ennemis de la terre, je serais davantage apte à reconnaître objectivement vos besoins... que vos droits. Le droit est individualiste, totalement décorrélé de la nature, à tel point que l’on en vient à présent à parler des droits des animaux. Rounga (un autre intervenant) disait sur un autre fil qu’un beau jour, même la puce aurait des « droits », si bien que seul le fœtus n’en aurait jamais (excellente remarque)... forcément puisque ses droits iraient à l’encontre de ceux de sa mère !! Et on est là en plein dans les contradictions de l’empire des droits...
Bien à vous.