@maQiavel
Comme je l’ai déjà dit ces volontés de puissance ou d’altruisme peuvent parfois être brimées ou exacerbées par certaines idéologies.
L’expansion militaire ou la constitution d’un empire n’est qu’une forme d’expression de la volonté de puissance politique, déjà exacerbée par l’état centralisé que nous évoquions.
La volonté de puissance n’existe pas (ou presque pas) à l’intérieur de la communauté primitive, parfois, la culture conduit même à des comportements hyper-altruistes (comme chez les inuits).
En revanche, une nette rivalité, liée à la volonté de puissance, est particulièrement visible pour les relations inter-communautaires :
"L’exclusivité dans l’usage du territoire implique un mouvement
d’exclusion, et ici apparaît avec clarté la dimension proprement
politique de la société primitive comme communauté incluant son rapport
essentiel au territoire : l’existence de l’Autre est d’emblée posée dans
l’acte qui l’exclut, c’est contre les autres communautés que chaque
société affirme son droit exclusif sur un territoire déterminé, la
relation politique avec les groupes voisins est immédiatement donnée.
C’est que la volonté de chaque communauté d’affirmer sa différence est
"assez tendue pour le moindre incident transforme la différence voulue
en différend réel. Violation de territoire, agression supposée du
chamane des voisins (nous pourrions ajouter mimiques insolentes,
manières de marcher ou de manger insupportables...) : il n’en faut pas
plus pour que la guerre éclate."
http://www.leconflit.com/article-guerre-et-societes-primitives-identite-et-violence-37221712.html
Je pense que c’est une erreur d’envisager les communautés primitives sans leurs conflits, leurs rapports à l’altérité, donc leurs rapports de force et leur volonté de puissance.
Mais si tu n’es pas convaincu, je peux également développer l’exemple des tribus cannibales qui mangent leurs ennemis pour se gorger de leur puissance...