Une dernière pour la route :
Vous dites : « le fœtus n’a pas de droits, tant qu’il n’est pas considéré comme un être vivant. »
Le fœtus n’est pas un être vivant ? Vrai de vrai ? Alors le microbe a ce statut, mais pas le fœtus ? Autrement dit à partir du moment où les scientifiques autorisés déterminent, de façon tout à fait arbitraire, que le fœtus est un « être humain » il passe ipso facto du statut de sous-merde intégrale à celui de summum de la création ? Ne vous êtes-vous jamais demandé, dans le fond, pourquoi le fœtus posait tant de problème depuis quarante ans ? Pourquoi il ne valait pas mieux qu’un microbe ? Parce qu’en lui accordant des droits, on contrevient à ceux de sa mère, comme je vous le disais. Les droits finissent par empiéter les uns sur les autres, et le devoir seul ne peut les réguler... puisqu’il suffit en l’occurrence à la mère de refuser son « devoir » et d’avorter. (Au passage, je suis favorable à l’avortement... tout en étant conscient qu’il contrevient au droit naturel accordé à la vie ne demandant qu’à vivre).
La logique des droits est stérile et lacunaire : comment en effet accorder des « droits » à des êtres incapables de les faire valoir ? C’est que disait Hans Jonas - encore un type primaire qui ne vous arrive pas à la cheville - eu égard aux animaux ou aux générations à venir. J’en reste là.