• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Alban Dousset

sur Correspondance avec Éric Guéguen


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Alban Dousset Alban Dousset 7 janvier 2016 18:09

@maQiavel

Tu me forces à aborder certains aspects qui seront développés dans mon essai (publié régulièrement sur Agoravox).

D’une part, je distingue les besoins et les aspirations.

Les besoins qui sont l’essence des attitudes individuelles (génèrent nos aspirations) et produisent également nos comportements immédiats.

Les aspirations peuvent se comprendre comme la réalisation d’un désir majeur dans une perspective de moyen ou long terme.

(Ici, je ne suis pas exhaustif, je réserve les aspects spécifiques de l’humain pour l’essai)

Les besoins :

Condition d’être vivant >> Besoins physiologiques (Faim, soif, sexualité, respiration, sommeil, élimination)

Condition d’animal >> Besoins de sécurité et de confort (Environnement stable et agréable, sans danger ni crise)

Condition d’animal social >> Besoins sociaux (appartenance, estime, amour…) / Besoins physiologiques, de sécurité, de confort et sociaux pour le groupe social de référence.

Les aspirations :

La volonté de puissance (politique, économique, physique, directe) est le fait de notre condition d’animal.

La volonté d’altruisme (politique, économique, physique, directe) est le fait de notre condition d’animal social.

Pour revenir aux exemples que tu sites :

Si le lion mange la gazelle, ce n’est effectivement pas « directement » le fait de sa volonté de puissance mais la satisfaction d’un besoin physiologique (la faim en l’occurrence). En revanche, lorsqu’un groupe de jeunes lions affronte un vieux lion, un patriarche, pour s’emparer de sa troupe, il s’agit clairement de l’expression d’une volonté de puissance politique.

Au sujet des cerfs, voici un extrait de wikipédia « Le cri du brame tient du rugissement et du mugissement et s’entend à plusieurs kilomètres de distance. C’est aussi le terme désignant le rut chez cette espèce. Le mâle avertit ainsi les femelles réceptives de sa présence, intimide ses concurrents potentiels et défie les autres mâles qui s’aventureraient sur son territoire. ». L’affrontement des cerfs n’est donc pas qu’une question de reproduction (besoin physiologique) mais également une question de maîtrise du territoire (volonté de puissance politique)

Les volontés de puissance et d’altruisme sont issues de nos instincts, elles sont programmées par la nature. Si j’étais essentialiste et binaire, je pourrais réduire les comportements de tous les êtres vivants aux seules volontés de puissance et d’altruisme >> Mais je ne le suis pas, je préfère penser la complexité.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès