Tu me forces à aborder
certains aspects qui seront développés dans mon essai (publié régulièrement sur
Agoravox).
D’une part, je
distingue les besoins et les aspirations.
Les besoins qui sont l’essence
des attitudes individuelles (génèrent nos aspirations) et produisent également
nos comportements immédiats.
Les aspirations
peuvent se comprendre comme la réalisation d’un désir majeur dans une perspective
de moyen ou long terme.
(Ici, je ne suis pas
exhaustif, je réserve les aspects spécifiques de l’humain pour l’essai)
Les besoins :
Condition d’être
vivant >> Besoins physiologiques (Faim, soif, sexualité, respiration,
sommeil, élimination)
Condition d’animal
>> Besoins de sécurité et de confort (Environnement stable et agréable,
sans danger ni crise)
Condition d’animal
social >> Besoins sociaux (appartenance, estime, amour…) / Besoins physiologiques,
de sécurité, de confort et sociaux pour le groupe social de référence.
Les aspirations :
La volonté de
puissance (politique, économique, physique, directe) est le fait de notre
condition d’animal.
La volonté d’altruisme
(politique, économique, physique, directe) est le fait de notre condition
d’animal social.
Pour revenir aux
exemples que tu sites :
Si le lion mange la
gazelle, ce n’est effectivement pas « directement » le fait de sa
volonté de puissance mais la satisfaction d’un besoin physiologique (la faim en
l’occurrence). En revanche, lorsqu’un groupe de jeunes lions affronte un vieux
lion, un patriarche, pour s’emparer de sa troupe, il s’agit clairement de l’expression
d’une volonté de puissance politique.
Au sujet des cerfs, voici un extrait de
wikipédia « Le cri du brame tient du rugissement et du mugissement et s’entend à
plusieurs kilomètres de distance. C’est aussi le terme désignant le rut chez
cette espèce. Le mâle avertit ainsi les femelles réceptives de sa présence,
intimide ses concurrents potentiels et défie les autres mâles qui
s’aventureraient sur son territoire. ». L’affrontement des cerfs n’est donc pas qu’une
question de reproduction (besoin physiologique) mais également une question de
maîtrise du territoire (volonté de puissance politique)
Les volontés de
puissance et d’altruisme sont issues de nos instincts, elles sont programmées
par la nature. Si j’étais essentialiste et binaire, je pourrais réduire les comportements
de tous les êtres vivants aux seules volontés de puissance et d’altruisme
>> Mais je ne le suis pas, je préfère penser la complexité.