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Commentaire de Alban Dousset

sur Correspondance avec Éric Guéguen


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Alban Dousset Alban Dousset 8 janvier 2016 07:40

@maQiavel
"Je répondrai oui et non car il peut l’être tout comme il peut ne pas l’être.Ce caractère conjoncturel de la territorialité de l’humain nous permet de déduire que c’est chez lui une construction culturelle et non un fait de nature.« 
Ton raisonnement n’est tout à fait rigoureux, je m’explique :
L’absence ou la présence du caractère de territorialité ne permet pas, en soit, de démontrer si c’est »l’absence de territoire« ou »la présence d’un territoire" qui est le fait d’une construction culturelle...
A mon sens, le fait que presque tous les humains, les communautés humaines, soient dotés d’un territoire laisse penser que cela est un trait spécifique de l’espèce.

Prenons les communautés inuits, dont la volonté de puissance est certainement la plus diffuse, la moins évidemment perceptible de toutes les communautés humaines. On peut penser que l’éclipse de cette volonté de puissance derrière leur volonté altruiste est directement liée à leur culture (elle même liée à leur environnement hyper-hostile contre lequel il est nécessaire de s’assembler/coopérer pour survivre) [Durant sa vie, un Inuk pouvait ne rencontrer que quelques centaines de personnes, le plus souvent liées à lui par une sorte de réseau de solidarité. Plus ce réseau était étendu, plus grandes étaient les chances de survie individuelle. http://jeanlouisetienne.com/poleairship/images/encyclo/imprimer/33.htm]

« Est-ce que la territorialité est pour toi une manifestation de la volonté de puissance ? »
Cela ne te surprendra pas, ma réponse est oui.
La territorialité est même la première expression de la volonté de puissance politique.

Lorsqu’un lion ou un cerf vient au monde, il n’a pas de territoire. >> Il devra se l’approprier, le conquérir et le conserver en usant de sa volonté de puissance.
Le désir d’accumulation et d’appropriation est infini.
La volonté de puissance est comme le pouvoir : elle cherche à s’étendre (et se conserver) jusqu’à rencontrer une limite, une force contraire.

« 
l’animal s’accapare d’un territoire qui lui permet de satisfaire ses besoins fondamentaux »
Précisément.
C’est pourquoi, je ne dissocie pas totalement les aspirations des besoins >>
Les aspirations sont issues des besoins et permettent, dans une certaine mesure, de les satisfaire dans une optique de moyen et long terme.

Les aspirations découlent directement des besoins et doivent, pas conséquent, être considérée comme naturelles.

(La suite ce soir)


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