@Le chien qui danse
Je n’aurais personnellement pas fait référence au « destin »
de l’humanité s’agissant de l’invention de nations et des religions etc…ce me
semble assez prosaïquement être d’essence anthropologique. Quand vous déclarez
que cela s’ « autojustifierait » de manière « quasi absolue »,
je pense que c’est effectivement le cas, c’est du moins mon interprétation de la thèse de l’anthropologue
Georges Balandier avec son « Anthropologie politique » qui invoque le
sacré le considérant essentiel au maintien des pouvoirs, même laïques.
Dans votre paragraphe où vous posez la question « qui va
gagner ? », vous faites, me semble t-il référence à une forme de darwinisme
social (voire international). En ce qui me concerne, j’ai plutôt tendance à
invoquer les dérives d’un Etat qui est maître des politiques d’immigration et qui par ailleurs ne dispose plus des moyens de se réinventer.
Cette démocratie représentative française représente bien plus l’élite que le
peuple. L’oligarchie en place tente désespérément de faire survivre un système
en fin de vie dont le modèle de la croissance infinie (dans un monde aux ressources
finies) est voué à l’échec. Vous dites que l’ethnocentrisme ne peut que
conduire au conflit, mais peut-on faire fi de cette contrainte ?
Comme vous dites ensuite, les « universalistes » ont
des travers dans leur façon de critiquer et d’ostraciser, mais l’exercice est
difficile, ils ne peuvent utiliser le vocable d’ethnocentrisme car cela serait
reconnaitre une composante essentielle de l’humain qu’il serait alors périlleux
de qualifier de « raciste ». De plus cela serait « essentialiser »,
travers qu’ils critiquent en permanence s’agissant des ethnocentriques qui ont
tendance à amalgamer tout une population sans distinction.
Je suis d’accord quand vous soulignez en conclusion le
besoin d’ouverture, pourtant, je trouve la situation internationale assez désespérante.
Peut-être par inclination personnelle, je ne suis pas très optimiste sur la
finalité des sources de conflits actuels, dans mon article précédent, je
soulignais que l’histoire est parsemée de conflits ethno-religieux et ceux-ci
finissent plus souvent en guerre ou en partitions territoriales que dans un
consensus négocié pacifiquement.
Bien à vous.