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Commentaire de jjwaDal

sur Les retraités se paupérisent... en silence


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jjwaDal jjwaDal 10 janvier 2016 07:05

@Tokani

Il faut éviter de comparer des pays avec des taux de natalité ,sur une période longue, assez différents (voir chez nous et l’Allemagne proche). Evidement que dans un système de retraite par répartition pur (toutes choses égales par ailleurs) les allemands devraient travailler plus et/ou toucher moins. J’ai croisé un article récemment sur les allemands migrants à leur retraite en Europe centrale pour sauver leur peau. Que sont nos choix sociaux ? Voulons-nous travailler jusqu’à la tombe ? Avoir une activité, certes, mais salariée j’en doute.
C’est un problème de bilan. Les plus optimistes situent à 30 G€/an la perte de salaires annuelle depuis presque 30 ans. Les plus pessimistes parlent de 180 G€ de pertes annuelles en France par rapport à 1980 (avant l’arrivée de la « nouvelle droite » au pouvoir). Or, si l’évolution salariale ne suit pas le coût de la vie (ce fut le cas, en particulier pour les bas salaires) il faut soit augmenter le taux de prélèvement et donc diminuer un peu plus le salaire réel (ce qui va déprimer l’économie) et/ou... augmenter la durée de cotisation.
Sachant que beaucoup dans les métiers les plus rudes (moins bien payés) vont arrêter sur casse et que mathématiquement la durée de bénéfice de la retraite va baisser, la « solution » a été vite trouvée.
Incidemment on prévoit un déficit des caisses entre 20 et 25 G€ en 2020. On voit bien que dans le système actuel un retour de la part des salaires dans le PNB à des valeurs passées comblerait ce déficit sans peine. Sauf que le retour à la jungle (capitaux dérégulés et concurrence directe avec des pays à très bas salaires, mais aussi robotisation ) interdit cela en pratique.Nos déficits sont largement dû à ce déclin de la part des salaires dans le PNB et le transfert des gains de productivité vers les fournisseurs de capitaux au détriment des salariés.
Au demeurant ce système n’est pas forcément viable avec n’importe qu’elle pyramide des âges et n’importe quel taux de croissance économique. Il faut chercher l’argent où il est ou nous allons glisser vers le sordide.


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