@JL
Peut être qu’il vaudrait mieux lâcher un peu les gamins, plutôt que d’en faire soit des objets narcissiques trop investis. La moindre angoisse est tout de suite culpabilisée, décortiquée, confiée à un « spécialiste, enfouie sous un harcèlement »bienveillant", encore pire parfois que les sévices corporelles d’antan, car les enfants sont incapables, sous le mieux disant pédagogique, de
se défendre, de haïr leur persécuteur trop gentil. La maltraitance n’a pas que le visage de la brutalité, il est ai des plus redoutables, ressemblant à l’amour, du moins dans la forme....
Ca me rappelle un super bouquin de Joan Carol Oates : Petite soeur mon amour.
Les crises, l’angoisse, les épreuves, c’est là qu’on se forge une identité, et aussi une fierté, une résilience. Les enfants ont énormément de capacités à surmonter les crises, bien plus que nous souvent. Bien sûr, il ne s’agit pas de faire l’éloge du traumatisme. Mais à l’inverse il ne faut oublier la parabole de la naissance à l’éveil de Bouddha, ce fils de prince, qui prit conscience du mensonge de sa vie, quand il vit pour la première fois la maladie et la souffrance d’un mendiant, en se sauvant du château paternel.
L’amour, oui, bien sûr, c’’est l’engrais indispensable, mais surtout ne pas étouffer les plantes. Les laisser tranquille. Leur laissé des terrains de découverte d’investigation personnel, surtout leurs secrets. On a oublié comment la solitude est formatrice. Certains ont la main verte, et d’autres pas.