@L’enfoiré
Bonjour. Et bravo pour cet article, très exhaustif, dont vous pouvez être fier. Etrange pour un belge de se passionner autant pour Mitterrand, mais il est vrai qu’on se passionne ici pour la BD belge. Enfin je me passionnais, car j’ai rétréci le champ d’investigation, mais je ne rate jamais un album de Shuitens. Remarquons il est vrai que la vie de Mitterrand ressemble à une BD, avec ses multiples albums : « Les zaventures de Fanch Mitt »avec le maréchal Pétain, avec le général de Gaulle, et le Raimbow warrior« ...A relire tout cet historique, c’est un peu toute ma vie qui remonte à la surface. Sarajevo 92, aberrant comment ça passe....Alternent les résurgences d’hostilité face au personnage, et d’incompréhension totale, comme celles ayant trait à cet amitié avec Bousquet, l’hypocrisie qu’il fit preuve lors de la mort de Berigovoy, la catastrophe du Raimbow warrior, et puis le souvenir de certains soulagements quand il prit des décisions majeures. Les parts d’ombre du personnage sont importants, et commencent avec la guerre, l’incident de »l’observatoire« . Mais l’homme fait tourner son chapeau très vite, et de sa petite voie matoise passe à autre chose, vous oriente vers le bilan »somme toute positif, n’est ce pas", de sa vie, comme un personnage de Simenon, cachant ses secrets....A ce propos, vous avez oublié de mentionner l’arrêt des projets Larzac, et Plogoff en 81, qui mobilisaient toute la jeunesse à cette époque, enfin, presque toute, augmentée de mon fantasme !...Je pardonnerais beaucoup à cet homme, comme je le ferais à Chirac pour avoir refusé Bush en Irak, pour ces raisons. Raisons qui pour une fois ne sont pas que postures ni langue de bois, ni vagues promesses, mais se concrétisèrent tout de suite. Hollande n’a pas cette qualité de retrait, cette souplesse de chat. Il copie le silence du sphinx mais n’a pas son coup de patte, et s’apparente à un double de sarko, plus raide encore, voulant faire oublier son personnage rond. La seule chose qu’ils partagent tous, c’est le gout du pouvoir, moins De Gaulle, qui sut curieusement lui s’en affranchir, et claquer la porte par deux ou trois fois pour retrouver son indépendance.
Mitterrand comme De Gaulle étaient des princes. Je ne parle pas de la dimension aristocratique du terme , mais en référence au fait qu’ils possédaient une posture, faisaient ce qu’ils voulaient, disaient ce qu’ils avaient envie de dire, et traînaient à leurs basques tous deux des cours de dévots, qu’ils méprisaient d’ailleurs plus ou moins.
En n’en finirait pas d’en parler, car derrière eux, c’est tout un pan de notre vie qui défile, , en rapport aux événements qu’ils ont traversés qui nous agitent encore....Merci pour le lien que vous faites avec mon article.
Le parlé Belge est vraiment savoureux, et n’a pas besoin d’un dictionnaire pour être admiré, car la musique des paroles et des mots fait sens.