Je ne sais à quelle
Gauche vous faites allusion : vous écrivez vous-même qu’elle
n’a ni prénom ni visage ni projet et ce qui est pire qu’elle n’a pas de présent.
C’est en
somme assez bien résumer la vacuité politique de l’attelage actuel
qui ne devrait normalement pas non plus avoir d’avenir et pourtant… on ne voit
pas encore la fin de la descente du chien crevé au fil de l’eau.
Cette Gauche
généreuse et solidaire est donc à reconstruire et il est illusoire
d’espérer son renouvellement « sui generis » avec un
parti socialiste qui a amené l’art des compromissions à un niveau
d’exception.
Je sens comme vous
que il y a dans la population une demande latente pour une autre
manière de s’occuper de politique ( dans le sens d’intérêt pour la
res publica ) mais à l’exception de la Grèce et de l’Espagne où
des expériences originales ont vu le jour, l’horizon semble en
France désespérément bouché.
La société civile
ne s’est pas encore approprié le débat et pourtant, regardez autour
de vous, il y a pléthore de bonnes volontés qui se fédèrent avec
enthousiasme dans des projets d’intérêt collectif.
Cependant ces
militants sont suspicieux dès lors qu’un politique essaie de s’y
intégrer car ils y voient une récupération de malfaisants.
Il y a donc une
volonté réelle de changement de paradigme : jusqu’à présent
ces aspirations qui vont toutes vers un mieux être collectif ne
débouchent pas sur un projet commun et il vaut mieux faire confiance
au hasard et à la nécessité davantage qu’à d’illusoires primaires
pour espérer autre chose à la prochaine Présidentielle qu’une
triangulaire de Droite.