@jesuisunhommelibre
Effectivement, notre industrie française relève plus d’une planification (cf plans quinquennaux de l’ex-URSS) que d’un libre échange entre citoyens responsables (qui, théoriquement, ne serait pas exempté de rester honnête et comptable de ses manquements à la dignité collective)
Quand nos actuels dirigeant avouent miser sur ’le secteur privé’ pour La Reprise salvatrice qu’ils nous promettent, à quel genre de ’privé’ pensent-ils ?
Nos grandes industries ? :
- nucléaire (non démocratiquement cautionné - vertement mise en cause autant sur le fond que sur la forme : « lobbys »)
- militaire (non démocratiquement cautionné - Avec des Présidents de la République jouant les VRP pour un constructeur d’avions présenté comme ’entreprise privée’ )
- aéronautique/ aérospatial : clairement élitiste, et par conséquent dont les objectifs sont non démocratiquement cautionnés)
- ferroviaire ...
Jusqu’à quel point ces secteurs sont-ils ’du privé’ ? Qui finance, garantit, assume l’infrastructure et les très longues orientations de formations spécifiques à ces industries.
Nos moyennes industries ? :
- le modèle en est révolu. C’était celui de l’entreprise familiale (avec son corollaire paternaliste).
L’appât du gain finacier a conduit à morceler les effectifs ( Opposer les salariés pour régner, couper l’herbe sous les pieds à la solidarité ouvrière, et aux gros syndicats ...). Mais aussi, la science du cache-cash avec le fisc, ou avec les trop rares inspecteurs du travail, a incité à multiplier les tiroirs et les raisons sociales emboîtées pouvant masquer procédurièrement certains cartels.
Nos petites entreprises (TPE) ? :
réussira-t-on à faire gober à chaque chômeur qu’en devenant ’auto-entrepreneur’ il sera plus libre, plus efficace, et plus à l’aise que lorsqu’il n’avait pas, en plus du boulot pour lequel il a développé des compétences compétitives, - à assurer la prospective commerciale, - à courir après les impayés, - à aller pleurer auprès de banquiers, - à assurer le secrétariat, les charges administratives, - à militer auprès de ses copains du Medef ... ?
Voilà un aperçu du seul volet ’industriel’ ! ....
Alors, le fond du problème est certainement moins la classique question d’un choix d’idéologie en ’..isme’ qu’une toute bête question d’honnêteté.
Nous prétendons vouloir une démocratie ( pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple, chaque citoyen ayant autant de dignité, de droit, de devoir, de pouvoir de décision que n’importe quel autre ) ... mais nous abusons du mot , ou nous nous laissons abuser (ce qui peut aussi être assez pernicieux) par des légitimations perverses.
L’unique légitimité procédurière ne peut rejoindre nos diverse légitimités morales individuelles qu’en rapport avec la qualité des principes de légitimation que nous acceptons ou cautionnons.
Que vaut le principe de délégation de pouvoir ?
Que vaut l’a priori de ’mérite’ ? d’excellence ? Qui en décide (dans une démocratie, et non pas une aristocratie) ? (Le temps, l’Histoire peuvent certes apporter des réponses ... mais toujours interprétées, et après coup : les promesses n’ayant engagé que ceux qui y ont cru )