Bonjour,
Thibault
Lorsque vous écrivez « il y a
incontestablement eu un avant et un après Wolfgang Amadeus Mozart »,
je crains que vous ne cédiez à une bien compréhensible fascination pour ce
génial compositeur.
Car Mozart s’est inscrit très
exactement dans la filiation musicale de Joseph Haydn, et je défie les amateurs
peu spécialisés de faire la différence entre la production de l’un et de
l’autre compositeur pour nombre de symphonies, concertos ou sérénades.
Sans connaître leurs auteurs, il est même difficile de
différencier le style de Mozart de celui des meilleurs héritiers de l’Ecole de
Mannheim, et notamment des compositeurs de Bohème qui, dans le
sillage de Johan Stamitz, ont laissé nombre d’œuvres remarquables.
Et comme on ne prête qu’aux riches, on a longtemps cru Mozart être
l’auteur d’une superbe cassation pour quatre vents en mi
bémol dont on a découvert ensuite qu’elle avait été écrite par le bien
moins célèbre ...Lickl !
En réalité, Mozart a été assez peu innovant, mais il a su porter la
musique à un tel niveau d’inspiration et de grâce que la renommée
planétaire dont il bénéficie est totalement justifiée.
Il n’empêche que la véritable innovation, et donc la rupture avec le
clacissisme de Haydn et Mozart va venir après, et c’est évidemment le
géant Beethoven qui en sera l’auteur et , dès 1805, ouvrira la voie au
romantisme, comme j’ai tenté modestement d’en faire état dans « Eroica »
ou la révolution symphonique.
A toutes fins
utiles, voici un autre article écrit sur un thème particulier : « Mozart
et la musique de divertissement »