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Commentaire de bakerstreet

sur Mozart, un géant parmi les hommes


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bakerstreet bakerstreet 27 janvier 2016 22:26

@Fergus
Désolé, mais le père Haydn, ce n’est pas Mozart. Il y a une sorte de lenteur, ou je dirais de« gravité heureuse », un peu contemplative, dans ce musicien qu’on ne trouve pas chez Mozart. Des symphonies comme « le philosophe », ou celle divine « le matin, le midi, le soir », sont tout à fait révélatrices de l’artiste. Après, on peut trouver des oeuvres de la maturité, comme le concerto pour piano numéro 27 de Mozart par exemple, où l’on trouve davantage des échos du maitre Haydn. Inutile de dire que Bach est le grand père de tout cela, mais faire une hiérarchisation est un peu stupide. Il n’y a que des goûts personnels. 

Moi, c’est Bach que je met comme tant d’autres au dessus des autres, avant Haydn et Haendel, mais en disant cela j’ai l’impression d’être un escroc, de ne pas avoir le droit de dire des choses pareilles, tant les oratorio d’Handel me bouleversent, et que Water Music sonne toujours aussi neuf que la première fois que je l’ai écouté.
Le film sur Mozart...Non, franchement, je le trouve grotesque. Et Salieri ne mérite pas ce mensonge, et Mozart ne mérite pas d’être transformé en rock star débilisante, inspiré par les dieux et les muses..Un truc grand public, c’est tout ; si ça le mérite d’inciter les gens à écouter de la musique classique, tant mieux. Car il est vrai que le genre a du mal à s’extraire de ses salons d’opérettes pour bourgeois infatués. Il faut prendre le large...Ma grande rencontre avec la musique classique s’est faite pour moi à 21 ans, alors que je gardais un refuge alpin, à 2200 mètres, avec un autre gars, alternativement. Mais souvent j’étais seul, avec les cassettes qu’il m’avait laissées. Il y avait deux concertos pour piano, qui semblaient dérouler leurs accords au dessus des pics. Le numéro 3 de Beethoven, et l’autre de Grieg. C’était devenu pour la quintessence de l’absolu. Je connaissais chacun des accords par coeur, et les anticipaient. Il suffit que je retourne en montagne pour qu’ils me reviennent en tête. Des neurones miroirs en concertos..

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