L’auteur écrit : "c’est bien la décrépitude des quartiers populaires, l’absence de
politique d’assimilation et la négligence de notre classe dirigeante qui
sont responsables de l’embrigadement des assassins. Nous passons des
émeutes de banlieues au terrorisme."
C’est faux. Les statistiques montrent qu’il n’y a aucun lien entre le terrorisme et la pauvreté.
Chez nous les terroristes suicides palestiniens ont deux fois plus de chances
de provenir de familles au-dessus du seuil de moyen revenu. Même chose
chez les kamikazes du Hezbollah libanais : seulement 28 % d’entre eux
vivaient sous le seuil de moyen revenu.
Dans la plupart des cas, les terroristes font partie de la classe
moyenne. Chez les membres d’Al-Qaeda, 45 % ont des professions
spécialisées et payantes. De ce qu’on sait, l’un des individus liés aux
attentats de Paris possédait un commerce en Europe.
ni le taux de chômage, ni les salaires, ni la croissance économique ne sont reliés aux actes terroristes.
Au début des années 2000, les Palestiniens sans emploi étaient les
plus opposés aux actes terroristes contre Israël. Lorsque les attaques
suicides se sont intensifiées, le chômage était en baisse et l’économie
en croissance.
Les terroristes sont peu éduqués ? C’est également faux.
60 % des commandos suicides palestiniens avaient des diplômes d’études
secondaires, comparativement à 30 % dans le reste de la population. Et 35 % des membres d’Al-Qaeda ont un diplôme universitaire.
« le terrorisme n’est pas causé par la pauvreté ». Si c’était le cas, l’Amérique latine serait
truffée de terroristes.
On choisit d’être un terroriste comme on choisit d’être médecin ou
comptable. On le fait pour faire circuler des idées ou pour promouvoir
une idéologie.