S’il suffisait de faire du protectionnisme, ou diminuer le salaire des députés pour régler le pb du chômage, même les plus nuls de nos hommes politiques l’auraient fait.
Il parait évident qu’aujourd’hui, le coût du travail en France est bien trop élevé. Mais il est tout aussi évident que ce ne sont pas les salaires ou la productivité qui sont en cause mais les charges sociales de l’entreprise que l’on applique sur la masse salariale. Si l’on multiplie le salaire (perçu) par la productivité pour un travailleur français et un chinois, l’écart est sérieusement rétréci.
Il y a 2 façons de faire baisser les charges sociales, soit on diminue les prestations (globalement la solution de Gattaz), soit on trouve de l’argent ailleurs pour les maintenir à leur niveau.
C’est là ou la gauche a le plus failli par rapport à ses promesses, il n’y a eu ni réforme fiscale, ni TVA « sociale », ni suppression des niches ou des évasions fiscales. Il y a pourtant des pays, ou la protection sociale est entièrement financée par l’impôt sur le revenu (Danemark) sans que cela pose problème. Mais en France, l’électeur ne voudra jamais voter pour quelqu’un qui augmente les impôts sur le revenu, on préfère être au chômage !
Moyennant quoi parler de relance des investissements ou de la consommation est totalement absurde, en l’état actuel des structures, les investissements sont obligatoirement dirigés pour « produire » avec un maximum de capital et un minimum de travail. Typiquement, les entreprises françaises deviennent des boites commerciales qui sous-traitent la fabrication à l’étranger. Et un artisan préférera optimiser son propre travail en investissant dans des outils difficiles à rentabiliser que d’embaucher un ouvrier impossible à rentabiliser.
Et relancer la consommation, c’est favoriser directement le travail en Chine.
L’impôt sur le revenu est l’impôt le plus juste. On peut même imaginer que la compétitivité et donc les bénéfices des entreprises étant restaurés, ceux qui verraient leur impôt réellement augmenter ne seraient que faiblement touché dans leur niveau de revenu net. Et puis, à l’heure ou l’on parle de déchéance de nationalité, pourrait-on envisager de l’appliquer aux « terroristes fiscaux » qui partent en direction de la Syrie mais s’arrêtent en Suisse !